Cet itinéraire de Saint-Rivoal à Saint-Cadou passe par le Mont Saint-Michel de Brasparts puis rejoint directement Saint-Cadou. Voir aussi la variante de Saint-Rivoal à Saint-Cadou par le Tuchenn Kador qui permet de découvrir d'autres sites remarquables des Monts d'Arrée et Commana.
À voir en chemin : Mont Saint-Michel de Brasparts, fontaine Saint-Cadou.
Hébergement possible au gîte d'étape de Saint-Cadou.
À voir en chemin
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Le Mont Saint-Michel de Brasparts
Le Mont Saint-Michel de Brasparts se trouvait à l'origine sur la commune de Brasparts. Il se trouve maintenant sur le territoire de Saint-Rivoal depuis la création de cette commune en 1925. Du sommet, on découvre le lac de Brennilis et la chaîne des Monts d'Arrée, le Tuchenn Kador au nord, le Roc'h trévézel et le Roc'h Trédudon au nord-est.
Le lieu semble dédié à Saint-Michel depuis des temps immémoriaux.
Le registre des comptes des « fabricques et marguilliers à l'honneur de mons Sct Michel Archange sur la motte de Cronon en Brasparts »
indique qu'une chapelle en pierres a été construite à partir de 1672
et consacrée en 1677. Elle a été reconstruite en 1821. Le clocher actuel porte la date 1820. Dans une notice sur la paroisse de Brasparts publiée en 1904, les chanoines Abgrall et Peyron rapportent que Saint-Michel est invoqué pour obtenir du beau temps pendant la récolte et qu'on voit assez souvent des pèlerins faire le tour de chapelle à l'intérieur.
Dans le tome 1 de Voyage dans le Finistère publié par Jacques Cambry en 1798 on peut lire :
« Sur le point le plus élevé des montagnes
d'Arés, à près de deux lieues de la Feuillée,
est une chapelle antique, consacrée
sans doute au Soleil, dans les tems les plus
reculés, comme le rocher de Tombelène,
en Normandie, comme le mont Penninus,
comme tous les hauts-lieux : c'est à présent
saint Michel qu'on y révère. Dans les belles
nuits, on le voit quelquefois déployer ses
ailes d'or et d'azur, et disparoître dans les
airs.
Les jeux de l'imagination, quand ils ont
quelque chose de brillant, me séduisent.
J'envie l'émotion douce et religieuse de
l'être qui, dans les nuages sur se mont séparé
qui se dessine sur le ciel, croit entrevoir
l'ange consolateur qui peut soulager
sa misère, protéger ses enfans, conserver
un vieux père, et l'arracher des portes de
l'enfer ! Je m'émeus; je verse des larmes,
et suis alors tenté de blâmer la raison qui
détruisit chez moi l'empire des chimères,
et remplaça de doux mensonges, par des
systèmes insipides et froids.
En approchant de cette chapelle, la terre
se dépouille d'arbres et de buissons, comme
au sommet de Saint-Gotard, du mont Cénis,
comme aux sommets des hautes Alpes :
elle n'est plus couverte que de bruyères et
de rochers, brisés par les orages, ou décomposés
par les tems. Tout prend un caractère
sauvage, un air de mort; c'est l'aspect
d'un vaste désert, dont rien n'égaie ou ne
varie la longue et fatigante uniformité. Les
derniers villages, les derniers champs, forment des îles séparées, entourées de rochers, d'une espèce de tourbe, d'une terre noirâtre et marécageuse, résultat de bruyères corrompues, accumulées pendant des siècles. Les femmes les enfans qui ne voient
personne, qui ne connoissent que les figures
hâlées et l'habit grossier de leurs pères
vous regardent avec étonnement, s'enfuient,
se cachent à votre aspect; des milliers
de chiens vous poursuivent avec frayeur; et les troupeaux épouvantés franchissent
les fossés, méconnoissant la voix
de leur gardien qui les rappelle. »