Dernière mise à jour août 2021.
Cet itinéraire de 22 km de Guimiliau à Penzé (commune de Taulé) suit le GR380 jusqu'à Saint-Thégonnec (balisage blanc et rouge). Après Saint-Thégonnec, il suit le GRP Tour du Pays de Morlaix jusqu'à Penzé (balisage jaune et rouge). Le sentier qui longe la Penzé sur 8 km au nord de Saint-Thégonnec est un itinéraire remarquable.
À voir en chemin : enclos de Guimiliau, grotte préhistorique de Roc'h Toul, calvaire de Luzec, enclos de Saint-Thégonnec, kanndi de Bougès, vallée de la Penzé, ruines du château fort de Penhoat.
Hébergement possible au gîte d'étape de Penzé.
+ Cliquer ici pour afficher les notices
La croix de Luzec est une des dernières croix de chemin érigée par un descendant de paysan-marchand-toilier. Au XVIIe siècle il était fréquent de voir un paysan-marchand-toilier ériger une croix monumentale à un croisement de chemin. Sur la commune de St-Thégonnec on trouve au moins six croix faites par des paysans-marchands-toiliers: Menhars 1603, Kerorven 1615, Hellin 1638, Croas-Calafres 1632, Pennavern 1647, Brogadéon 1681. La croix de Luzec est la dernière de la série. Elle a été bâtie en 1864 par Bernard Breton du village voisin de Herlan. Elle se trouve au bord d'une jonction qui reliait le GRAND CHEMIN du FAOU à MORLAIX au carrefour de Kerlaviou en Guiclan, par où passait le GRAND CHEMIN DE MORLAIX A LANDIVIZIAU. Quatre colonnes rondes soutiennent une table rectangulaire. Le socle porte une inscription bretonne incitant le passant à prier.
KRISTENIEN VAD A BREIZIZEL, STOUIT DIRAG AR GROAS SANTEL, HA PEDIT JESUS HO SALVER, E GRAS DOUE D’HO KENDELC’HER, TE PERC’HER GOULENN DIGANTAN, AR C’HRAS D’EN EM CONVERTISSA. PED SANT BERNARD A GREIS KALON, DA C’HOULEN EVIDOUT PARDON. PEDOMP JESUS TREMENIDI, HAG E VAMM AR VERC’HEZ VARI, PEDOMP MA VINT E PEB AMZER, TRUGARESUZ EN HOR C’HENVER, PEDOMP MA CHOMO BREIZ IZEL, D’AR FEIZ CHRISTEN BEPRED FIDEL, MA TALC’HO STARD IVEZ ATO, D’AN HOLLGHIZIOU MAD EUS AR VRO, TREMENIDI, PEDIT DOUE A VIR GALON, PEDIT EVIT AN ANAON. SAVET DRE URS BERNARD BRETON 1864. YAN LARC’HANTEK SCULPTER E PLOUGONVEN. 1864.
BONS CHRETIENS DE BASSE-BRETAGNE, INCLINEZ-VOUS DEVANT LA SAINTE CROIX, ET PRIEZ JESUS VOTRE SAUVEUR, POUR LA GRACE DE DIEU QUE VOUS RECHERCHEZ, DEMANDEZ-LUI SON ASSISTANCE, LA GRACE DE SE CONVERTIR. PRIEZ SAINT BERNARD DE TOUT COEUR, POUR QU'IL DEMANDE POUR VOUS LE PARDON. PASSANTS PRIONS JESUS, ET SA MERE LA VIERGE MARIE, PRIONS POUR QU'ILS SOIENT TOUJOURS, MISERICORDIEUX A VOTRE EGARD, PRIONS POUR QUE LA BASSE-BRETAGNE RESTE, TOUJOURS FIDELE A LA FOI CHRETIENNE, POUR QUE RESTENT AUSSI TOUJOURS FERMES, TOUTES LES BONNES COUTUMES DU PAYS, PASSANTS, PRIEZ DIEU D'UN COEUR VRAI, PRIEZ POUR LES TREPASSES. FAIT FAIRE PAR BERNARD BRETON 1864. YANN LARC'HANTEC SCULPTEUR A PLOUGONVEN. 1864.
Cent mètres après le village de Bougès, au bord de la route, on aperçoit les vestiges d'un édifice étrange. Le bâtiment ressemble à une petite maison. A l'intérieur il y a une cuve en pierre surmontée d'un anneau. En y regardant de plus près, on s'aperçoit qu'il y avait aussi une cheminée à l'un des pignons, et qu'un ruisseau canalisé passait dans l'édifice en longeant l'autre pignon. Il s'agit d'un kanndi qui date du XVIIe siècle.
Littéralement, le kanndi c'est la maison à blanchir ("ti" c'est la maison en breton et "kanna" veut dire blanchir). Il servait à blanchir le fil de lin. Ce mode de blanchiment est particulier au sud du Haut-Léon. Alors que dans les autres régions on blanchissait les toiles tissées, ici on blanchissait le fil avant de le tisser. Cette technique ne nécessite pas de grandes installations et a sans doute permis un démarrage précoce de l'activité toilière dans le Haut-Léon. Il était plus facile de blanchir du fil qu'une pièce de toile de 60m de long. Il suffisait d'un petit bâtiment avec une cuve en pierre pour lessiver le fil, une cheminée pour chauffer l'eau, et un petit canal pour rincer le fil. Le kanndi est construit sur ce modèle. Il y en avait une centaine sur la commune de Saint-Thégonnec, et au total environ un millier dans le sud du Haut-Léon.
Les toiles de lin produites étaient exportées par le port de Morlaix et dans une moindre mesure par celui de Landerneau. Ces toiles étaient exportées vers l'Angletterre au XVe siècle, puis aussi vers l'Espagne au XVIe siècle. De là elles partaient vers les colonies d'Amérique. Dans la décennie 1401-1410 on note une moyenne de 587 toiles arrivant chaque année à Morlaix [1, p. 69]. Cinquante ans plus tard ce sont 1000 voire 2000 toiles qui arrivent annuellement à Morlaix. En 1557 ce sont 18816 toiles qui entrent à Morlaix. Au moment des guerres la Ligue, elles sont exportées par Lannion et Brest, seule ville de Basse-Bretagne restée fidèle au roi. De décembre 1592 à décembre 1594, Brest exporte ainsi chaque année 3600 toiles par an. Dans les comptes du port d'Exeter on confirme que 1300 pièces de toile arrivent de Brest en 1592-1593 [1 p. 72]. Pour le Haut-Léon, le siècle d'or de la toile sera le XVIIe siècle. A moins de 20000 pièces au début du siècle, l'arrivée des toiles à Morlaix s'élève à un minimum de 60000 pièces chaque année à partir de 1660. Le maximum est atteint vers 1680 avec un total de près 100000 toiles exportées chaque année depuis le Haut-Léon.
Le marché s'écroule vers 1680 après une guerre commerciale dont l'initiative revient à la France, et plus précisément à Colbert. Les résultats de cette guerre commerciale sont spectaculaires. En réaction aux mesures françaises, les marchands de la City présentent en 1674 au Parlement de Londres un rapport indiquant que la France vendrait à l'Angleterre pour 800000 livres sterling alors que l'Angleterre n'en vendrait que pour 85000. Le 27 juin 1678, une loi établit un embargo sur les principales marchandises françaises: vin, eau-de-vie, toiles, soies, papier, ... La France surenchérit à son tour en doublant le montant des droits sur les draps anglais et en interdisant toutes leurs importations sauf par les ports de Calais et St-Valery-sur-Somme. En Angleterre, on promulgue alors la loi du 24 août 1689 qui interdit tout commerce avec la France. Pour les toiles du Haut-Léon, le marché anglais est perdu, et aussi celui des colonies d'Amérique. Dans le même temps, l'Angleterre encourage la production de toiles en Irlande et en Ecosse. Le postulat français hautement affiché affirmant que l'Angleterre ne peut pas se passer des toiles françaises est ridiculisé. Les mises en garde des députés des Etats de Bretagne sont restées vaines. Pour le Haut-Léon, le déclin est irréversible.
Le kanndi était un élément d'une véritable activité industrielle gérée par une classe de paysans qu'appelle parfois les Juloded. Ce sont les paysans-marchands-toiliers du sud du Haut-Léon. Ils achètent du fil brut dans la région de St-Pol-de-Léon ou dans le Trégor. Ils le font blanchir. Le fil passe une journée dans le kanndi. On le met à tremper dans de grandes cuves en pierre remplies d'eau tiède et de cendre de hêtre. Puis on le rince dans le douet qui se trouve à côté. A la fin de la journée on l'étale dans un courtil près de la maison. Il y reste 15 jours et le soleil poursuit le processus de blanchiment. Cette opération de blanchiment doit être recommencée environ 7 fois. Comme il faut à la fois du soleil et de l'eau, un kanndi ne peut fonctionner que de février à juillet. On peut estimer qu'un kanndi correctement alimenté en eau pouvait blanchir au moins une centaine de toiles chaque année. Il y avait environ un millier de kanndi dans le sud du Haut-Léon. Une fois blanchi, le fil est confié à des paysans-tisserands recrutés à 25km à la ronde. Un paysan marchand-toilier fait ainsi travailler environ cinq tisserands qui produisent chacun environ 25 toiles par an. Les toiles tissées sont rapportées au paysans-marchand-toilier qui les stocke dans sa maison. Les étages des maisons sont ainsi remplis d'armoires à lin alors que le rez-de-chaussée est réservé à l'habitation. Le paysan-marchand-toilier peut stocker les toiles plusieurs années si les marchés sont défavorables.
Le jour de la vente, le plus souvent à Morlaix, elles doivent être contrôlées pour obtenir l'appellation de "crées du Léon". Le mot "crée" vient d'un mot breton qui signifie chemise. Les toiles produites servaient à fabriquer des chemises. A Morlaix, c'est le prévôt de la confrérie de la Trinité qui a le monopole de ce contrôle et le droit de percevoir les taxes. La pièce doit avoir une longueur de 100 aunes (122 mètres). En 1452, sa largeur est fixée à 3/4 d'aulne (89cm) par un édit du duc Pierre II. Une lettre patente du roi Henri IV précise en 1605 que la vente des crées doit être faite à l'hôtel de ville de Morlaix. En fait, jusqu'aux années 1730, une partie des toiles arrivant à Morlaix étaient achetée par des marchands de la rue Longue-de-Bourret. Les paysans-marchands toiliers des paroisses du Léon arrivaient nécessairement à Morlaix par cette rue et pouvaient être tentés de vendre leurs toiles en évitant les contrôles.
Les revenus de cette activité étaient très importants. Le prix d'une toile peut être comparée à celle d'un cheval, soit environ 1000 euros actuels. C'est l'équivalent de 100 millions d'euros qui arrivaient chaque année dans le Haut-Léon. Les bénéfices de cette activité étaient en partie investis dans les enclos paroissiaux. Sans l'industrie de la toile du XVIIe siècle, les enclos de Commana, Sizun, Lampaul-Guimiliau, Guimiliau et Saint-Thégonnec pour ne citer que ceux qui sont sur notre chemin, n'existeraient pas.
Liens
Un clocher qui parait tout petit à côté de la tour avait été bâti en 1563. A cette époque c'était un grand clocher. Il ne manquait pas d'élégance mais comparé aux nouveautés de cette fin de 16ème siècle, il ne couronnait pas dignement l'ensemble de l'enclos. Il y avait, en 1588, bien mieux à Pleyben, et en 1599, la fabrique, l'organisme chargé de la gestion des biens de la paroisse, a décidé de refaire le corps de l'église puis de construire une tour qui pourrait rivaliser avec celle de la paroisse de Cornouaille.
De puissants contreforts encadrant l'oculus, les abat-sons et l'horloge montent jusqu'à la galerie en encorbellement. Quatre clochetons d'angle encadrent le dôme qui porte une élégante lanterne octogonale surmontée d'un lanternon posé seulement en 1626. Tout en haut de la lanterne, on trouve une curieuse inscription qu'on peut lire avec des jumelles: "ET VERBUM CARO FACTUM EST", ce qui veut dire: "Et le verbe s'est fait chair". Cette citation est tirée de la première page de l'évangile de saint Jean. On la comprend peut-être un peu mieux en lisant la ligne suivante du texte de saint Jean: "ET NOUS AVONS VU SA GLOIRE". La fabrique a peut-être voulu inscrire là quelques mots pour dire sa satisfaction d'avoir mené les travaux à leur terme après plusieurs décennies d'efforts.
La chaire à prêcher constitue un monument dont l'ampleur ne cesse d'étonner. La cuve a été sculptée dans le chêne par François et Guillaume Lerrel de Landivisiau en 1683. Elle illustre bien le contexte religieux de l'époque en Bretagne. C'est le temps des grandes prédications et l'on n'hésite pas à mettre en avant les grands pères de l'Eglise qui sont à l'origine des théologies modernes. Tout autour de la cuve, à côté des quatre Evangélistes, on trouve les quatre grands docteurs: saint Grégoire, saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme.
Comme détachées de l'ensemble, aux quatre angles de la cuve, les vertus cardinales portent leurs attributs: la Prudence tient un serpent enroulé sur son bras, la tempérance montre une coupe fermée, la Force serre une colonne sur ses genoux. La Justice a perdu la main qui portait son emblème.
L'abat voix est plus récent. Il date de 1722. Deux cariatides ailées le soutiennent d'une main et de l'autre un bouquet de roses. Elles encadrent le médaillon central où Dieu donne à Moïse les Tables de la Loi. Sur la corniche supérieure, des angelots entourent l'abat-voix tandis que, dominant l'ensemble, l'ange du Jugement Dernier, un pied sur le globe, semble s'envoler en sonnant de la trompette.
C'est aussi cette même année 1722 que la cuve a été peinte couleur bois. Les guirlandes de feuilles, de fruits, de fleurs, les encadrements de roses, des festons, de palmes et de volutes, contrastent avec l'enseignement sévère des panneaux de la chaire.
On ne peut qu'admirer le talent du sculpteur morlaisien Jean Lespaignol qui sut si bien traduire l'expression de la douleur sur le visage des saintes femmes. Toute en pleurs, Marie-Madeleine avait baigné les pieds de Jésus de larmes et les avait essuyés avec ses cheveux (Luc 7-38). Elle pleure de nouveau, effondrée, cherchant un appui sur sa main portant un mouchoir. Ses yeux, sa bouche, les traits de son visage traduisent son désarroi devant le corps du Christ descendu de la croix, ce Christ qui avait dit: "Ses péchés, nombreux, lu sont remis puisqu'elle a beaucoup aimé" (Luc 7-47).
Il n'est pas rare de voir ici des touristes les larmes aux yeux ou des dignitaires étrangers qui bousculent le protocole officiel pour rester quelques instants de plus devant la scène de la mise au tombeau.
D'après Louis Le Guennec [1], le château fort de Penhoat a été construit après la 7ème croisade de 1248 (1ère croisade de Saint Louis). Les études réalisées depuis les écrits de Le Guennec laissent apparaître des origines quelque peu différentes. Au XIIIe siècle les seigneurs de Penhoat résidaient vraisemblablement dans la motte féodale qui était située à 800m au sud du château actuel. Elle était connue sous le nom de "Castel-Douar" ou "Tossen ar Baroun". Elle a été rasée en 1971 alors qu'elle était en instance de classement. Le document le plus ancien concernant Penhoat date de 1230. Il a été signé par Hervé de Penhoat et les moines de l'abbaye du Relecq à propos d'un litige concernant des terres. Au XIVème siècle, les Penhoat participent activement à la guerre de Succession du Duché de Bretagne. Guillaume de Penhoat dit le boiteux, fut un partisan de Charles de Blois. Il est capitaine de Rennes en 1356. Il participe à la bataille d'Auray en 1364 et signe en 1374 le traité de Guérande qui met fin à la guerre. Après la guerre, les Penhoat se mettent au service du Duc de Bretagne. Jehan de Penhoat est amiral de Bretagne en 1401. Un autre Jehan de Penhoat est chambellan du Duc en 1415. En 1419, il accompagne le duc Jean V au cours du "Tro Breiz" qu'il effectua suite à un voeu. La famille de Penhoat s'est fondue dans celle de Rohan en 1475 avec le mariage de Françoise de Penhoat, seule héritière. Le château sera progressivement délaissé mais on ne cessera jamais de venir rêver sur ces lieux chargés de mystères. Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, et sans doute Victor Hugo, ont visité Penhoat.
Au XVe siècle, après la disparition des vicomtes de Léon, les seigneurs de Penhoat constituaient l'une des grandes familles du Léon. Louis Le Guennec rapporte la formule: "Richesse de Carman, vaillance du Chastel, chevalerie de Kergounadéac'h et antiquité de Penhoat". Les seigneurs de Kermavan possédaient d'immenses richesses, notamment autour de leur fief des septs paroisses (seiz-ploué) autour de Plounévez-Lochrist. Les seigneurs du Chastel étaient des guerriers réputés, Les seigneurs de Kergounadéac'h avaient une réputation de preux chevaliers depuis que l'un d'entre eux avait aidé Paul-Aurélien à capturer un dragon à l'île de Batz. Les seigneurs de Penhoat disaient être les descendants du comte Withur qui aurait accueilli Paul-Aurélien à son arrivée à l'île de Batz.
A la montre de 1481, la seule qui déclare les revenus de chaque noble cité, le plus haut revenu déclaré était celui du seigneur du Chastel (Plourin-Ploudalmézeau) avec 2500 livres. Les revenus du seigneur de Kermavan/Carman (Plounévez-Lochrist) devaient également être très élevés mais ne sont pas mentionnés. Le sire de Penhoat arrivait sans doute au 3e rang avec 1100 livres de revenus. Ensuite on trouve une série de revenus autour de 500 livres, notamment Kergounadeac'h. Dans la montre, Kermavan et du Chastel portent le titre de seigneur, Penhoat celui de sire, et Kergounadéac'h celui de sieur. Au total 2 seigneurs, 3 sires et 28 sieurs sont mentionnés. Le revenu moyen est de 400 livres. Les Penhoat tiraient leurs revenus de leurs possessions. Ils avaient des terres sur St-Thégonnec, Plouénan, Taulé, Plouégat-Guérand, Guerlesquin, Ploubezre, Pestivien, Kermaria-Sulard, Carentoir, Bédée, Chapelle-Glain et Moisdon près de Châteaubriant, Chapelle-Hullin dans le Maine-et-Loir, Fronsac en Guyenne (Guillaume de Penhoat avait épousé une dame de Fronsac).
Quant au château actuel, il a sans doute été bâti dans les premières années du XVe siècle. Les corbeaux et le chanfrein de la cheminée du grand donjon font penser à cette époque. Le donjon est circulaire à l'extérieur et hexagonal à l'intérieur. Les étages sont planchéiés. Il n'y a pas de meurtrières basses et les ouvertures supérieures sont grandes. C'est une architecture qui apparaît au XIVème siècle. On peut la rapprocher de celle de la tour de Cesson à St-Brieuc édifiée vers 1395 sur ordre du duc de Bretagne Jean IV. C'est peut-être Jean de Penhoat, le fils de Guillaume de Penhoat, qui a fait construire le château actuel. Il était amiral de Bretagne en 1401 et capitaine de Morlaix. En 1405 il a défait une armada anglaise sous les murs de Brest, prenant 40 navires et 2000 hommes. Cette victoire a pu lui apporter les ressources et les autorisations nécessaires à la construction d'un château fort.
Situé au confluent de la Penzé et du Coatoulzac'h, le château contrôlait l'ancienne grande voie romaine de Morlaix à Brest par Plouvorn et Lesneven. Celle-ci passait à moins de 300m au nord où un village appelé le bourg de Penhoat s'est constitué. Cette route était la principale voie d'accès au Léon depuis Morlaix. Elle arrivait de Saint-Brieuc par Pontrieux et Lannion. C'était une artère importante qui structurait les échanges économiques au nord de la Bretagne. A partir du XVIe siècle, cette voie a progressivement perdu de son importance quand on a commencé à aménager une route directe entre Paris et Brest.
Liens
Trace GPS TRO BZH : De Guimiliau à Penzé en Taulé (fichier GPX)
Visualiser un GPX sous IGNrando : cliquer ici pour plus d'informations
De Quimper à Saint-Pol-de-Léon
De Redon à Nantes
De Saint-Pol-de-Léon à Tréguier
De Tréguier à Saint-Brieuc
De Saint-Brieuc à Saint-Malo
De Saint-Malo à Dol-de-Bretagne
De Dol-de-Bretagne à Vannes
De Vannes à Quimper
https://tro.bzh
Ce site est géré par Y. Autret - 29200 Brest
© Y. Autret - Contact email: yvon.autret@tro.bzh