Dernière mise à jour avril 2023.
De Lanloup on rejoint les chapelles de Kermaria et Saint-Laurent par des chemins. De Saint-Laurent à Notre-Dame-de-la-Cour et Binic on passe par une sucession de zones boisées.
À voir en chemin : église de Lanloup, chapelles de Kermaria, de Saint-Laurent et de Notre-Dame-de-la-Cour, église de Lantic.
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L'enclos de Lanloup date pour les parties les plus anciennes du XVe siècle. Le porche a été construit vers 1550. La paroisse dépendait de l'évêché de Dol jusqu'en 1789. Elle aurait été fondée au VIe siècle par saint Samson, évêque de Dol et placée dès cette époque sous le patronage de saint Loup de Troyes mort en 479. L'évêque de Troyes est resté célèbre pour avoir été envoyé en Grande-Bretagne avec saint Germain d'Auxerre, prêcher contre le pélagianisme. Il est encore plus célèbre pour avoir parlementé avec Attila après son repli, suite à la défaite des champs catalauniques.
Le calvaire de l'enclos date du XVIe siècle. Statue de saint Loup dans le porche. Le saint patron de la paroisse est aujourd'hui saint Loup de Sens, mort au VIIe siècle. D'après J. Le Floc'h, recteur de Lanloup en 1970, le saint patron de Lanloup était à l'origine saint Loup, évêque de Troyes au Ve siècle. Au XIIe siècle, des reliques de saint Loup de Sens ont été distribuées à des chanoines augustiniens, ceux-là mêmes qui se sont installés à Beauport. Le culte de saint Loup de Sens serait arrivé à Lanloup par leur intermédiaire. Le porche abrite les statues des douze apôtres. Certaines sont surmontées de boîtes à crânes appelées aussi boîtes à chef. Plutôt que de mettre les crânes des défunts dans les ossuaires avec les autres ossements, on préférait les ranger à part, quelque fois dans des boîtes. Un vitrail de l'église de Lanloup attire l'attention. Il représente un oeil au centre d'un triangle. C'est un symbole divin.
A 3km au sud de Lanloup, la chapelle de Kermaria-an-Isquit aurait été fondée au XIIIe siècle par le seigneur Henry d'Avaugour, peu après son retour de croisade en 1240. Henry D'Avaudour a également fondé à Dinan le couvent des Cordeliers où il mourut en 1281. Le nom Kermaria-an-Isquit (on écrit aussi Kermaria-an-Iskuit ou Kermaria-an-Iskit) se rapproche vraisemblablement de noms tels que Notre-Dame de Bon-Secours ou Notre-Dame de Tout-Remède. Il est diffile d'en dire plus parce que le sens du mot Isquit s'est perdu. Notre-Dame est honorée à Kermaria sous le vocable "Notre-Dame-des-Sept-Douleurs". L'intérieur est remarquable par les fresques qui représentent une danse macabre. D'après R. Couffon, elles auraient été peintes à la fin du XVe siècle. Les figures ont plus d'un mètre de haut et se tiennent par la main. Chaque personnage est tenu par 2 squelettes. Une inscription de nos jours illisible a pu être relevée en 1866 sous la danse macabre. Il s'agit d'un poème en huitrains. Chaque squelette récite un huitrain au personnage qu'il regarde et celui-ci lui répond par un autre huitrain. Nous donnons ci-dessous le texte en vieux français pour le personnage du roi (à gauche le huitrain du squelette et à droite la réponse du roi).
Venés, noble Roy couronné, Renommé de force et prouesse; Jadis fustes environné De grans pomppes, de grant noblesce; Mais maintenant toute haultesse laisserés: vous n'estes pas seul. Poy aurés de vostre richesce Le plus riche n'a que ung linseul. |
Je n'ay point apris à dancer A dance et note si sauvage; Hellas! on peut voyer et panser Que vault orgueil, force, lignage. Mort destruit tout, c'est son usage, Ausi tost le grant que le mandre; Qui mains se prise plus et (sic) sage: A la fin fault devenir cendre. |
La chapelle Saint-Laurent des Sept-Chemins est située à 2km au sud de Kermaria-an-Isquit. Elle est située à la croisée des sept chemins, près d'une fontaine. Elle fut implantée sur le lieu-dit "Kergrist" qui peut dénoter une présence templière. Au XVe siècle, elle semble être une étape du Tro Breizh. En 1547, elle est officiellement vouée à saint Laurent. Elle a été reconstruite au XVIIe siècle. Son aspect actuel date de 1893.
Le choeur et la chapelle latérale ont été édifiés au XVe siècle. La nef a été érigée au XVIe siècle et reconstruite au XVIIIe siècle. Le clocher actuel date de 1898. La nef est éclairée par la grande verrière du choeur, découverte en 1847 sous une couche de chaux. La grande verrière évoque la vie de la Vierge Marie en 18 panneaux. On y trouve notamment la rencontre d'Anne et Joachim à la porte dorée de Jérusalem, l'éducation de Marie au temple de Jérusalem. Une grande partie du vitrail relate la vie de Jésus: naissance, présentation au temple, rois mages, crucifixion, résurrection. Le vitrail se termine par l'Assomption de la Vierge. Au centre de la verrière se trouve la statue de Notre-Dame de la Cour de Justice. Le nom vient du fait qu'on rendait la justice aux abords de la chapelle. Le vitrail des marins se trouve dans la chapelle latérale.
À 500m au sud-ouest de la chapelle Saint-Gilles, plus précisément à 150m au sud-ouest du croisement de la D4 et de la D47, un sentier passe à proximité d'une pierre étrange haute de 1,5m. Elle est située dans un champ, à l'extrémité d'un chemin en pente raide. La pierre est en forme de siège. Une petite croix est gravée sur son dos. Elle passe pour être la chaise de saint Gilles, ermite du Languedoc, qui s'y serait assis avant de lancer au loin son bâton et d'aller fonder une chapelle là où le bâton serait tombé. La chaise de saint Gilles est plus probablement un menhir en forme de chaise.
Trace GPS TRO BZH : De Lanloup à Binic (fichier GPX)
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