Dernière mise à jour octobre 2023.
Cet itinéraire relie Saint-Rivoal à Guimiliau par Commana en 28 km. Attention, deux sections non entretenues peuvent être difficilement praticables en raison de la végétation. La première commence 4 km après Commana au village de Kerouandal. Elle a une longueur de 600 m. Le contournement par la route à partir de Kerouandal fait 2 . La seconde section difficilement praticable commence 1 km après, au franchissement de la Penzé. Le sentier au bord de la Penzé n'existe plus parce que le bois a été coupé en 2023. Toutefois, cette zone devrait pouvoir être franchie facilement, de la passerelle sur la Penzé, on voit le chemin d'exploitation qu'il faut rejoindre, il n'y a que 50m à faire dans la zone déboisée.
Voir aussi la variante par Sizun et Lampaul-Guimliau qui est plus longue et mieux balisée.
À voir en chemin : Mont-Saint-Michel de Brasparts, Tuchenn Kador, source de l'Élorn, allée couverte du Mougau, enclos de Commana, Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec, croix de la Garenne en Guimiliau, enclos de Guimiliau.
Hébergement possible à Saint-Jacques, 3 km après Guimiliau (géré par la Société des Prêtres de Saint-Jacques). Il y a 32 km de Saint-Rivoal à Saint-Jacques.
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Le Mont Saint-Michel de Brasparts se trouvait à l'origine sur la commune de Brasparts. Il se trouve maintenant sur le territoire de Saint-Rivoal depuis la création de cette commune en 1925. Du sommet, on découvre le lac de Brennilis et la chaîne des Monts d'Arrée, le Tuchenn Kador au nord, le Roc'h trévézel et le Roc'h Trédudon au nord-est.
Le lieu semble dédié à Saint-Michel depuis des temps immémoriaux. Le registre des comptes des « fabricques et marguilliers à l'honneur de mons Sct Michel Archange sur la motte de Cronon en Brasparts » indique qu'une chapelle en pierres a été construite à partir de 1672 et consacrée en 1677. Elle a été reconstruite en 1821. Le clocher actuel porte la date 1820. Dans une notice sur la paroisse de Brasparts publiée en 1904, les chanoines Abgrall et Peyron rapportent que Saint-Michel est invoqué pour obtenir du beau temps pendant la récolte et qu'on voit assez souvent des pèlerins faire le tour de chapelle à l'intérieur.
Dans le tome 1 de Voyage dans le Finistère publié par Jacques Cambry en 1798 on peut lire :
« Sur le point le plus élevé des montagnes
d'Arés, à près de deux lieues de la Feuillée,
est une chapelle antique, consacrée
sans doute au Soleil, dans les tems les plus
reculés, comme le rocher de Tombelène,
en Normandie, comme le mont Penninus,
comme tous les hauts-lieux : c'est à présent
saint Michel qu'on y révère. Dans les belles
nuits, on le voit quelquefois déployer ses
ailes d'or et d'azur, et disparoître dans les
airs.
Les jeux de l'imagination, quand ils ont
quelque chose de brillant, me séduisent.
J'envie l'émotion douce et religieuse de
l'être qui, dans les nuages sur se mont séparé
qui se dessine sur le ciel, croit entrevoir
l'ange consolateur qui peut soulager
sa misère, protéger ses enfans, conserver
un vieux père, et l'arracher des portes de
l'enfer ! Je m'émeus; je verse des larmes,
et suis alors tenté de blâmer la raison qui
détruisit chez moi l'empire des chimères,
et remplaça de doux mensonges, par des
systèmes insipides et froids.
En approchant de cette chapelle, la terre
se dépouille d'arbres et de buissons, comme
au sommet de Saint-Gotard, du mont Cénis,
comme aux sommets des hautes Alpes :
elle n'est plus couverte que de bruyères et
de rochers, brisés par les orages, ou décomposés
par les tems. Tout prend un caractère
sauvage, un air de mort; c'est l'aspect
d'un vaste désert, dont rien n'égaie ou ne
varie la longue et fatigante uniformité. Les
derniers villages, les derniers champs, forment des îles séparées, entourées de rochers, d'une espèce de tourbe, d'une terre noirâtre et marécageuse, résultat de bruyères corrompues, accumulées pendant des siècles. Les femmes les enfans qui ne voient
personne, qui ne connoissent que les figures
hâlées et l'habit grossier de leurs pères
vous regardent avec étonnement, s'enfuient,
se cachent à votre aspect; des milliers
de chiens vous poursuivent avec frayeur; et les troupeaux épouvantés franchissent
les fossés, méconnoissant la voix
de leur gardien qui les rappelle. »
Le Tuchenn Kador est le sommet d'un massif appelé Ménez Kador. En breton, tuchenn c'est la butte ou le tertre et kador la chaise. Le Tuchenn Kador a été ainsi nommé parce que des rochers forment une chaise géante au sommet de la colline. Voulant franciser le nom Tuchenn Kador, les géographes ont pensé que Tuchenn était phonétiquement proche de Toussaine, prénom qui dérive de la fête religieuse de la Toussaint. Ainsi, le nom Signal de Toussaines est dévenu l'apellation officielle de Tuchenn Kador en français.
Le Tuchenn Kador est le point culminant des Monts d'Arrée. Il atteint 384 m contre 380 m pour le Mont Saint-Michel de Brasparts. En 2005, les géomètres du centre des Finances publiques de Morlaix sont allés tester leur GPS dans les Monts d'Arrée. Ils ont obtenu 384,91 m pour le Tuchenn Kador, 384,89 m pour le Roc Trévézel, 385 m pour le Roc Trédudon et 385,01 m pour le Roc'h Ruz voisin. Comme la marge d'erreur du GPS utilisé est de 10 cm, on ne peut tirer aucune conclusion de ces mesures. Le Tuchenn Kador reste le sommet des Monts d'Arrée. De toutes façons, même si le Roc'h Ruz était le sommet des Monts d'Arrée, le Tuchenn Kador le surclasse en majesté et aucune mesure GPS ne remettra ça en cause.
A Croas Mélar, nous sommes à la frontière entre le Léon et la Cornouaille. La croix de Saint-Mélar marquerait le lieu d'un combat qui aurait eu lieu au XIIe siècle. Elle rappellerait aussi le miracle de saint Mélar qui se serait produit ici vers le VIe siècle. Mélar était le fils du roi Miliau de Cornouaille. Il avait un oncle qui s'appelait Rivod et avait fait périr Miliau. Voulant également faire périr Mélar pour régner à sa place, Rivod avait pour ce faire soudoyé des soldats. Mais ceux-ci eurent pitié du jeune Mélar qui n'avait que 7 ans. Ils se contentèrent de lui couper un pied et une main. Ainsi pensaient-ils, Mélar ne pourrait plus ni monter à cheval ni tenir une épée, ce qui l'empêcherait de régner et devrait suffire à Rivod. C'était sans compter sur l'adresse des forgerons de l'époque qui firent au jeune Mélar un pied et une main d'airain dont on pouvait se servir comme de vrais membres. Apprenant que la fureur de Rivod avait repris de plus belle, Mélar partit se réfugier à Lanmeur dans une résidence du roi de Domnonée (nord de la Bretagne). C'est là, au château de Beuzit dont on voit encore l'emplacement à l'ouest de Lanmeur, que les sbires de Rivod retrouvèrent Mélar et le décapitèrent.
L'ancienne route de Quimper à Morlaix franchissait les Monts d'Arrée près de Croas-Mélar. Louis Le Guennec l'a suivie et décrit l'itinéraire dans le Bulletin de la Société archéologique du Finistère de 1922. Il décrit ainsi le franchissement des Monts d'Arrée et le miracle de saint Mélar :
« Devant nous se dresse une haute crête schisteuse, bizarrement
déchiquetée en saillies aiguës. Notre voie l'attaque
résolument de front. Il y a là une montée assez courte,
mais rude, Il faut reconnaitre que les créateurs de cette
route ont habilement choisi, pour lui faire passer les montagnes,
l'un des endroits les moins élevés de cette partie de
la chaîne, L'altitude est seulement de 283 mètres, alors que
les sommets voisins ont des cotes bien supérieures, 324,
344,368 mètres. D'ailleurs, les quelques fatigues de l'ascension
sont amplement rachetées par la vue merveilleuse qu'on
découvre du faite, en même temps qu'un souffle vivifiant et
frais vient caresser le front. Le regard embrasse les riches
campagnes léonaises, étalant au pied des montagnes leurs
cultures, leurs champs, leurs bois, leurs vallées baignées
d'ombre et de lumière, leurs cent clochers à jour émergeant
des verdures, jusqu'à la mer traçant sur l'horizon un demi-cercle d'eau bleue.
De là, les pèlerins du Tro-Breiz pouvaient
apercevoir, par des temps dégagés, la flèche du
Creisker marquant Saint-Pol-de-Léon, le but de leur voyage.
Presque au sommet se trouve plantée sur un tertre, a
gauche du chemin, une croix dite Croas-Mélar. Le Christ
est ancien, mais le fût a été remplacé en 1901, lors d'une
mission, et des inscriptions bretonnes et fran çaises couvrent
les quatre faces du dé. L'une d'elles demande au Sauveur de
protéger toute la contrée qu'il domine, et d'en bénir les
habitants, ainsi que leurs trépassés. Cette croix doit sans
doute marquer l'endroit qui vit au sixième siècle un fait
miraculeux relaté dans la Vie de Saint Méloir publiée par
M. de Gouvello (Revue historique de l'Ouest, documents, IIIe année, 1887, p. 105 à
149).
Après avoir égorgé le jeune prince
Mélar ou Méloir au château de la Boissière, près Lanmeur
(vers 538), Kerioltan lui trancha la tête et l'emporta à
Quimper pour la présenter au tyran Rivod. On sait comment
la colère divine châtia les deux misérables. Le corps
de Mélar, inhumé à Lanmeur, y fut la cause d'un grand
nombre de guérisons miraculeuses, dont le renom attira
bientôt autour de sa sépulture des foules de pélerins. Le chef
du jeune martyr, vénéré à Quimper, accomplissait aussi les
mêmes prodiges, mais ce partage des reliques devint l'objet
de contestations et de querelles entre les populations de
Domnonée et de Cornouaille, chacune d'elles voulant posséder
le précieux corps dans son intégrité. Pour apaiser la
discorde, une assemblée d'évêques, de moines et de pieux
laïques, résolut de s'en remettre au jugement de Dieu.
Selon la décision prise, le clergé et les fidèles de Quimper
et de Lanmeur se mirent en chemin pieds nus, après un
jeûne de trois jours, en portant le chef et le corps du glorieux saint. Ils se rencontrèrent sur les frontières de leurs
deux pays, à l'endroit où la route franchissait les montagnes
d'Arrée, et, ayant placé les reliques à une certaine distance
l'une de l'autre, ils se mirent en priéres, attendant que le
saint voulût bien manifester sa volonté par quelque miracle.
Une foule immense assistait à l'épreuve, invoquant Dieu à
grands cris, et récitant l'oraison dominicale. Tout à coup,
aux yeux de la multitude, la tête s'éleva dans les airs et
vint rejoindre le corps. C'était un signe non équivoque que
Mélar voulait reposer tout entier dans son tombeau de
Lanmeur. A cette vue, les Domnonéens se répandirent en
actions de grâces et en acclamations joyeuses ; ils rentrèrent
chez eux triomphants avec leur trésor, tnndis que les
Cornouaillais s'en retournaient les mains vides, attristés et
déçu . Ce grand prodige arriva le quatorzième jour de mai.
En commémoration, une chapelle fut construite peu après
au lieu qui en avait été le témoin, et chaque année, à pareille
date, une quantité de fidèles venaient visiter ce sanctuaire
auquel ils laissaient de belles offrandes. Ce pèlerinage dura
jusqu'à ce que les possesseurs du terrain s'avisassent de
piller les offrandes et de molester les dévots du saint. Ceux-ci
ne revinrent plus; l'oratoire abandonné tomba en ruines.
Mais les témoins du miracle voulurent en conserver au
moins le souvenir, et plantèrent deux énormes poteaux aux
endroits où la tête et le corps du saint avaient été déposés
pour l'épreuve de Dieu. Le peuple les appela les poteaux
de Saint-Mélar. Peut-être la Croas-Mélar indique-t-elle
l'emplacement de l'un d'eux. Cette circonstance explique
pourquoi le culte de l'innocente victime de Rivod est
répandu dans ce coin du Léon, où l'on trouve, à trois
kilomètres à peine, la chapelle ruinée de Lestrémélar,
et à dix kilomètres l'église de Loc-Mélar, décorée de
sculptures ct de tableaux figurant les scènes de sa vie
et de son martyre. »
La légende fait de la sépulture mégalithique du Mougau un tombeau de géants. Elle a été édifiée à la fin du Néolithique, vers 3000 av. J.-C. L'entrée est située au nord. Elle est marquée par un pilier placé obliquement et rétrécissant un peu le passage vers la chambre principale. La cellule terminale ou "Cella" se trouve au sud. La construction en pierre était recouverte d'un tertre en pierres ou en terre aujourd'hui disparu.
Le monument est célèbre par l'ornementation des piliers. Au milieu de la chambre, trois piliers montrent des figures en forme de palettes. Le pilier qui forme le rétrécissement de l'entrée présente aussi des protubérances caractérisant la "Déesse mère". La dalle de chevet est ornée d'une hache polie et de son manche en forme de crosse.
Pendant tout le Moyen-Age, sur la route de Quimper à Morlaix, il y avait au village du Mougau en Commana, au pied de la montagne d'Arrée, une halte pour les pèlerins. Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédaient là un ensemble avec chapelle, calvaire et fontaine. Aujourd'hui, à l'exception de la fontaine, il ne reste rien. Dans la niche de la fontaine, un personnage en plastique avec un agneau à ses pieds rappelle que la fontaine était dédiée à saint Jean Baptiste, patron des Hospitaliers.
Après avoir franchi les Monts d'Arrée près de Croas-Mélar, l'ancienne route de Quimper à Morlaix passait par le Mougau. Louis Le Guennec a publié la description de l'itinéraire dans le Bulletin de la Société archéologique du Finistère de 1922 :
« A gauche de la croix, près du vallon de l'Elorn, s'aperçoit
parmi un bouquet d'arbres le village de Kerfornédic, mentionné dans la charte de 1160 en faveur des chevaliers de
Saint·Jean-de-Jérusalem, sous le nom de Kaerfornerit in
Commana. C'est le centre primitif des possessions de l'ordre
de Malte dans cette paroisse, qui furent plus tard appelées
« le membre du Mougault » et dépendirent de la commandrerie
de La Feuillée. Il subsiste, à Kerfornédic, plusieurs
maisons anciennes , dont l'une, avec ses murs d'appareil
soigné, ses portes cintrées, ses étroites fenêtres garnies de
barreaux de fer, son puits abrité par l'auvent qui protège le
portail, a encore, semble-t-il, un certain caractère monastique. Près d' elles, un autre bâtiment, à ouvertures gothiques,
a été remanié. Ces diverses constructions bordent une vaste
cour en pente que fermaient des murailles, aujourd'hui
ruinées.
Le village du Mougault, situé sur la route même de
Quimper, entro Kerfornédic et Commana, devint ensuite le
chef-lieu de l'établissement des Hospitaliers dans la région.
Ils y établirent probablement un hôpital pour recueillir les
voyageurs et les pélerins, fatigués d'avoir traversé la montagne, et construisirent une chapelle dont on voit encore
les restes. Jusqu'au Mougault, le vieux chemin, pierreux et
raviné, dégringole de biais les pentes, en s'inclinant vers
l'Est. Aux fougeraies desséchées, aux mornes landes brùlées
par le soleil et le vent, succèdent des verdures de prés et de
taillis, quelques champs de céréales , puis l'on rencontre,
tout au bord de la vieille voie, un magnifique dolmen de
quatorze mètres de longueur, nommé al Lia-Ven (la loge
de pierre). Il mesure intérieurement 1 m. 60 de ha uteur
sous plafond.
Un peu plus loin, on voit un groupe de trois moulins
pittoresquement échelonnés près d'un étang, dont la chute
d'eau rebondit en écume sur les vieilles roues ruisselantes
et noircies. Il y a là un joli site de feuillage et d'eau courante,
délicieux à rencontrer au sortir de la montagne. L'un
de ces moulins s'appelle encore le moulin de la Commanderie.
Ensuite se montrent à gauche les ruines de la chapelle
de Saint-Jean-du-Mougault, qui trempent dans une sorte
de marécage. Cette chapelle, bâtie au quinzième ou au
seizième siècle, fut restaurée en 1659, date inscrite sur le
pignon Ouest. Elle se compose d'une nef et d'un bras de
croix, à droite, auquel est accolée une petite sacristie. La
maîtresse fenêtre a des restes de meneaux flamboyants.
Une autre fenêtre éclairait l'aile latérale, et une troisième,
garnie d'un meneau unique soutenant un tympan à trois
lobes, est ouverte dans la façade Nord, garnie de contreforts
peu saillants. Les plantes sauvages ont envahi tout l'intérieur. Au-dessus du portail se voit un écusson portant des
pièces héraldiques difficilement reconnaissables, qu'on pourrait
peut-être identifier en consultant la liste et les armoiries
des commandeurs de La Feuillée données par M. l'abbé
Guillotin de Corson. Devant la chapelle est la base d'une
croix renversée, dont le fût gît en morceaux, et un peu à
droite, il ya une belle fontaine formée d'un grand bassin
carré avec mur d'enclos, bancs de pierre pour le repos des
pèlerins, et, dans le fond, niche vide. Le joli retable de bois
sculpté, style Louis XIII, qui ornait le maître-autel, a été
transporté dans la chapelle du cimetière de Commana, ainsi
que la statue gothique de saint Jean. »
"Vous êtes ici comme au balcon de l'Occident. L'hiver, quand les vents font rage, quand, du ciel bas les nuages déchirés pendent en haillons tragiques, le spectacle a quelque chose de dantesque". Cette citation d'Anatole Le Braz, reprise par M. Le Goffic dans son ouvrage sur Commana, rappelle que nous sommes ici au sommet d'une des plus hautes collines du Léon (262 mètres). Commana reçoit en pleine face les tempêtes d'hiver. A la belle saison par contre, l'arrière plan de la montagne d'Arrée toute faite d'aridité, ne fait que renforcer la majesté qui se dégage du site.
Il faut comparer l'austérité extérieure de l'église à l'exubérance de l'intérieur. Le retable de Sainte-Anne est un chef d'oeuvre de l'art baroque breton du 17ème siècle. "Plus n'est possible" était la devise des seigneurs du Bois de la Roche, une grande famille de Commana. On pourrait l'inscrire sur le retable.
Le retable de Sainte-Anne est l'un des plus beaux de Bretagne. Placé dans le bas-côté nord de l'église, il cache un vitrail tout en y étant intégré. Au centre du retable, sainte Anne et la Vierge sont placées de part et d'autre de l'Enfant Jésus. A droite de Marie on trouve saint Joachim et à gauche d'Anne on trouve saint Joseph. Tout en haut, on trouve une représentation de la Trinité et de l'Annonciaton. Toute en bas, il y a un autel. Sainte Anne y est représentée apprenant à lire à la Vierge.
De chaque côté du panneau de sainte Anne on trouve le blason des Bouvans, seigneur du Bois de la Roche en Commana: "de gueules à la croix d'argent endenchée". Au dessus de l'autel, on trouve une série de médaillons sur toute la largeur du retable. Ils sont présentés par couples. Dans chaque couple, les personnages font les mêmes gestes. La série commence par un moine placé à côté de l'Enfant Jésus. Le moine tient un sceptre dans la main gauche alors que l'Enfant Jésus porte un globe. Tous les deux ont la main droite levée. Dans le deuxième couple, la Vierge porte tendrement l'Enfant et le Christ fait de même pour le globe terrestre. Leurs mains sont dans une position protectrice. A droite de ce couple de médaillons, on trouve deux inscriptions. La première c'est la signature du sculpteur (Paugam). Généralement les sculpteurs ne signent que leurs oeuvres d'exception. La seconde inscription c'est l'initiale MA pour Marie. Marie est situé au dessus. Encore plus à droite, exactement au centre, on trouve les lettres IHS pour Jésus. L'enfant Jésus est situé au dessus.
Nous arrivons à la partie droite. On trouve deux nouvelles inscriptions. La première inscription n'est pas déchiffrée. La seconde inscription est un A pour Anne. Anne est située au dessus. En avançant vers la droite, on arrive à un nouveau couple de médaillons. Il s'agit de la Vierge et du Christ qui sont représentés dans la même attitude. Les personnages des trois médaillons centraux (médaillon IHS compris) portent une couronne de flamme. Encore plus à droite se trouve le dernier couple de médaillons. On reconnaît deux enfants. Il s'agit de Jean-Baptiste (reconnaissable à l'agneau) et de Jésus (qui pose sa main sur le globe). Un moine est représenté dans le deuxième médaillon. La série des médaillons se termine ici. Elle avait commencé par un moine portant un sceptre. Elle se termine par un moine qui tend les mains vers le ciel. Dans la partie gauche du retable les personnages font leur travail et s'occupent du monde. Dans la partie droite, ils demandent ou attendent quelque chose.
A l'extrémité droite, on trouve deux médaillons supplémentaires sur le côté du retable. Saint Yves est placé en face du riche et du pauvre. C'est une représentation inhabituelle. Saint Yves est généralement placé entre le riche et le pauvre. Ici riche et pauvre sont placés différemment.
Saint Joachim, le mari de sainte Anne est figuré à l'extrémité gauche de la partie centrale du retable. Le groupe comprenant Marie, l'Enfant Jésus et Anne se trouve au centre du retable. Saint Joseph se trouve au centre et à l'extrémité droite. Les quatre vertus cardinales supportent l'Enfant Jésus. Elles sont entourées d'angelots. Un serpent s'enroule autour du bras de la Prudence. La Justice porte une balance. La Force porte une colonne. Le Père éternel est représenté au dessus du groupe de sainte Anne.
Une Annonciation est figurée en haut du retable. Marie se trouve à gauche. Elle a les mains ouvertes. L'ange Gabriel se trouve à droite. Il a une main sur le coeur. Une Trinité est associée à l'Annonciation. Le fils mort est présenté debout par le Père.
Références
Trace GPS TRO BZH : Chemin direct - De Saint-Rivoal à Guimiliau par Commana (fichier GPX)
Visualiser un GPX sous IGNrando : cliquer ici pour plus d'informations
De Quimper à Saint-Pol-de-Léon
De Redon à Nantes
De Saint-Pol-de-Léon à Tréguier
De Tréguier à Saint-Brieuc
De Saint-Brieuc à Saint-Malo
De Saint-Malo à Dol-de-Bretagne
De Dol-de-Bretagne à Vannes
De Vannes à Quimper
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