Dernière mise à jour octobre 2022.
Cette étape suit le sentier côtier de Saint-Suliac à Saint-Malo.
Cette section n'est pas à jour entre le barrage de la Rance et Saint-Malo.
Balisage : GRP Tour du Pays Malouin jusqu'au barrage de la Rance (balisage jaune et rouge) puis GR34 (balisage blanc et rouge).
À voir en chemin : Saint-Suliac, point de vue de la Vierge de Grainfollet, Pointe du Puits, ancienne cathédrale d'Alet, citadelle d'Alet.
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Construite dans un site remarquable en bord de Rance, l'église de Saint-Suliac date du XIIIe siècle pour ses parties les plus anciennes, notamment le porche ouest. La tour carrée est surmontée d'un étage de forme octogonale. En 1597, durant les guerres de la Ligue, une troupe de 250 Ligueurs s'est retranchée dans l'église transformée en forteresse. Une expédition est alors organisée depuis Saint-Malo restée fidèle au roi Henri IV. René de Grezille, seigneur de la Tremblaye, arrive devant Saint-Suliac avec 800 hommes et deux navires de guerre. Le clocher a été détruit durant la prise de Saint-Suliac. La tour actuelle pourrait avoir été construite à la suite de cet événement.
Une pierre tombale a été découverte dans l'église en 1903 à la suite de travaux. Elle est ornée d'une croix à double traverse pattée et de l'inscription LAPISTUM SANCTI SULINI ABBATIS. L'appellation SANCTI SULINI apparaît au XIIIe siècle (Ecclesia Sancti Suliani en 1136, puis parochia Sancti Sulini en 1246 d'après le Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, volume 6, par l'abbé Guillotin de Corson, Saint-Suliac, pp. 281 à 288, en ligne sur https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k750029.pdf). L'inscription date sans doute de cette époque, la pierre semble plus ancienne, peut-être du VIe siècle.
La pierre tombale est peut-être celle de saint Suliau, moine gallois qui a émigré en Armorique au VIe siècle pour fonder un monastère sur la rive droite de la Rance, sans doute dans le bourg de Saint-Suliac. À 1 km au sud du bourg, les constructions monastiques du Mont Garreau (ou Garrot) dépendaient de l'abbaye bénédictine de Saint-Florent de Saumur. Elles pouvaient être indépendantes de celles du bourg.
D'après Guillotin de Corson, « le Chapitre de Saint-Malo possédait avant sa sécularisation, en 1319, la cure de Saint-Suliac. Cela semble vrai, car au siècle dernier les chanoines de Saint-Malo partageaient encore avec leur évêque et le recteur de Saint-Suliac la presque totalité des dîmes de cette paroisse. De temps immémorial les habitants de Saint-Suliac se rendaient en bateau ou par terre en procession à la cathédrale de Saint-Malo l'un des jours des Rogations, et que cette procession était un hommage rendu au Chapitre en souvenir de son ancienne prépondérance à Saint-Suliac » (op. cit., pp. 281-282).
Dans l'église, un vitrail montre la procession de 1910 des terre-neuvas qui marchèrent pieds nus et en chemise de Saint-Jouan-des-Guérêts à Saint-Suliac pour remercier la Vierge de les avoir protégés.
Dominant la Rance, l'oratoire de Grainfollet a été construit en 1894 par des marins, en remerciement pour le bon déroulement de expéditions à Terre-neuve où ils pêchaient la morue.
En 80 av. JC. il y avait déjà là sur 5 hectares un village coriosolite (peuple gaulois). Au début de la période romaine c'était un site portuaire appelé Reginca. En 275, Alet s'entoure d'une muraille et une véritable structure urbaine s'y créée. Elle devient alors la capitale gallo-romaine des Coriosolites au détriment de Corseul. En 799, Alet devient le siège d'un évêché. Cette date est confirmée par divers éléments: apparition du premier évêque Hélocar, indication dans le roman d'Aquin de la fondation par Charlemagne à Alet d'une cathédrale dédiée à saint Pierre, indication dans une donation de 843 que la cathédrale était bien dédiée à saint-Pierre. Ces faits sont confirmés par l'archéologie qui a permis de détecter sous l'église actuelle l'existence d'une imposante église, sans doute la première cathédrale (nef de 12 mètres de large et deux structures orientales latérales de 4 mètres sur 5). Précisons de plus que la vie de saint Malo, rédigée par le moine Bili au 9ème siècle, ne donne pas à saint Malo le rang d'évêque et on peut raisonnablement penser qu'il n'y avait pas d'évêché à Alet avant le 9ème siècle. En 1146, Jean de Châtillon obtient du pape Eugène III le transfert de l'évêché à Saint-Malo et devient le premier évêque de Saint-Malo. En 1255 la cité d'Alet se révolte contre la domination de Saint-Malo et les malouins la détruisent. La cathédrale Saint-Pierre est rasée. Ultérieurement, l'abside orientale est réaménagée en chapelle Saint-Pierre. C'est l'édifice que nous voyons aujourd'hui. Au cours de la 2e guerre mondiale, le site d'Alet a été à nouveau transformé en place forte.
Trace GPS TRO BZH : Variante - De Saint-Suliac à Saint-Malo (fichier GPX)
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De Saint-Brieuc à Saint-Malo
De Saint-Malo à Dol-de-Bretagne
De Dol-de-Bretagne à Vannes
De Vannes à Quimper
De Quimper à Saint-Pol-de-Léon
De Redon à Nantes
De Saint-Pol-de-Léon à Tréguier
De Tréguier à Saint-Brieuc
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