Dernière mise à jour août 2022. Vérification complète de l'itinéraire effectuée en août 2022.
Cette étape au départ de l'église de Brélévenez de Lannion rejoint Tréguier par Louannec. De Lannion à Louannec, on suit l'itinéraire Émile Orain, l'un des grands artisans du GR34. Émile Orain a été à l'initiative du GR34 dans les années 1960, à une époque où on se moquait des dingues qui partaient, faucille dans une main, pot de peinture dans l'autre, défricher et baliser. De Louannec à Tréguier, sauf à la chapelle Saint-Nicolas, on suit le chemin de Saint-Yves, mis en valeur par l'association Fonds Saint Yves (https://fonds-saintyves.fr).
Balisage : jaune et/ou chemin de saint Yves (motif vertical jaune représentant saint Yves).
À voir en chemin : église de Brélévenez, église de Louannec, chapelle Saint-Nicolas et Pierre de Fécondité.
À voir en chemin
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Lannion, église de Brélévenez
C'est par un escalier de 140 marches qu'on monte au "Crec'h Tanet",
la "colline brûlée" qui domine Lannion et sur laquelle s'élève l'église de Brélévénez.
Des origines de l'église de Brélévenez on ne sait rien.
Elle a sans doute été bâtie par un ordre religieux mais on ignore lequel.
Brélévenez signifie mont de la joie. C'est une paroisse depuis le XVIIIe siècle.
Si le porche et le chevet sont romans, la nef est du XIVe siècle.
Lors de la guerre de succession de Bretagne, l'édifice avait été transformé
en forteresse par le connétable de Clisson qui trouvait la position
exceptionnelle en face de Lannion. En 1395, le duc de Bretagne a demandé
la destruction des fortifications et les bas-côtés ont été entièrement
refaits sur croisées d'ogives.
Le retable du maître-autel a retrouvé ses
couleurs du XVIIe siècle lors de la restauration de 1998.
Le tableau central représente une descente de croix associée à une Trinité.
Le père éternel tient dans ses bras son fils descendu de la croix.
Une colombe représentant le Saint-Esprit plane au-dessus d'eux.
Deux statues entourent le tableau, à gauche un evêque de Tréguier,
à droite et l'ange Gabriel tenant Tobie par la main.
En haut du retable, Notre-Dame des Neiges tient dans la main le sceptre royal.
L'appellation Notre-Dame des Neiges trouve son origine à Rome.
D'après la légende, la Vierge serait apparue dans la nuit du 4 au 5 août 358
au pape saint Libère pour lui demander d'ériger un sanctuaire.
Au matin du 5 août, constatant que le Mont Esquilin était tout blanc,
le pape décide de fonder à cet endroit le sanctuaire
de "Santa Maria ad Nives" (« Sainte-Marie-aux-Neiges »)
qui deviendra Sainte-Marie-Majeure, l'une des quatre basiliques majeures de Rome.
Dans la chapelle sud, le grand retable de bois sombre est dédié à la Trinité.
Il est surmonté d'une Trinité. Il a été offert par la corporation des tisserands
de Créc'h-Tanet ce qui explique la présence de l'emblème de la corporation:
la navette du tisserand. Au dessus de la chaire à prêcher,
l'ange du jugement sonne de la trompette. Dans le déambulatoire,
un beau groupe sculpté représente l'Ascension. La Vierge est
entouré de six apôtres à longs manteaux.
Dans la chapelle nord,
le retable des Trépassés a été offert par la confrérie du même nom
qui avait pour rôle de prier pour le salut des défunts.
Adossé à un pilier de la nef, un représentation rare de l'enfant
Jésus accompagné de Jean-Baptiste. Dans la crypte, mise au tombeau
du XVIIIe siècle. A la tête du Christ, Nicodème, la Vierge et Marie-Salomé.
Au pieds du Christ, l'apôtre Jean, Marie-Madeleine et Joseph d'Arimathie.
Rampe d'accès à l'église de Brélévenez
Église de Brélévenez
Nef
Retable Notre-Dame des Neiges
Retable Notre-Dame des Neiges
Descente de croix et Trinité
Tobie
Retable de la Trinité
Trinité
Navette de tisserand
Retable des Trépassés
Jésus et Jean-Baptiste enfants
Ascension
Ange du jugement
Mesure à grain
Tête couronnée
Mise au tombeau
Mise au tombeau
Église de Louannec
L'église du XIIe siècle dédiée à saint Émilion a été démolie en 1896. L'église actuelle dédiée à saint Yves a été achevée en 1898.
Né en 1253 ou un peu avant au manoir de Kermartin en Minihy-Tréguier, saint Yves étudie le droit à la Sorbonne puis à Orléans avant d'être nommé official à Rennes en 1278, puis à Tréguier à partir de 1281.
En 1283 il est ordonné prêtre et nommé recteur de Trédrez.
Saint Yves arrive à Louannec en 1294 où il reste jusqu'à sa mort en 1303.
Il a conservé sa charge d'official du diocèse de Tréguier jusqu'en 1300.
Saint Yves est aujourd'hui reconnu dans le monde entier comme patron des avocats.
Saint Yves est représenté sur le grand vitrail en train de prêcher.
A proximité, un tableau de bois évoque un miracle accompli par saint Yves.
Saint Yves rend la vie au fils du seigneur de Kerallain qui s'est noyé dans la fontaine.
Dans le quartier de Mabiliès, la chapelle de Kerallain a été érigée à la suite de ce miracle.
Un pardon dédié à saint Yves y est célébré chaque année.
La chasuble de saint Yves, des reliques de saint Yves et un reliquaire contenant une page du bréviaire de Saint-Yves sont conservés dans l'église.
La chasuble est une pièce précieuse qui date du XIIe siècle.
C'est une chasuble ample, dans la forme du Moyen Âge, faite d'une étoffe mi-soie, mi-lin, entremêlée de fils d'or.
Les motifs griffons arbre de vie et rosette sont d'origine hispano-mauresque.
Camlez, chapelle Saint-Nicolas
La chapelle Saint-Nicolas a été édifiée au XVe siècle, à proximité de l'ancien manoir de Kerguénan, puis reconstruite en 1824.
Un menhir de 1,5m de haut appelé Pierre de Fécondité, se situe dans l'enclos.