Dernière mise à jour août 2023.
Cette étape au départ de la plage du Kelenn en Carantec suit le GR34 jusqu'à Morlaix.
Balisage : GR34.
À voir en chemin : Pointe de Penn al Lann, Île Louet, Château du Taureau, église de Locquénolé, chapelle de la Salette.
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Point de vue sur le Château du Taureau et l'Île Louet
Locquénolé est un territoire minuscule de 87 ha aux origines mal connues. C'était l'enclave la plus occidentale de l'évêché de Dol, mais on ignore depuis quand. Une notice du XIe siècle du cartulaire de Landévennec nous indique également que c'était une ancienne possession de l'abbaye de Landévennec. Situé au bord de la rivière de Morlaix, en face de l'ancien port de Morlaix (le Dourduff), Locquénolé pourrait être un ancien gué sur la rivière de Morlaix. Un écrit du XIe siècle raconte comment saint Guénolé a franchi la rivière à cet endroit après avoir effectué un miracle. La paroisse de Locquénolé possède toujours des reliques du saint. Une troménie (tour de la paroisse) y était organisée autrefois à l'Ascension. On y portait en procession les reliques de saint Guénolé.
L'église de Locquénolé a été en grande partie réédifié au XVIIe siècle. Elle a conservé sa nef romane (fin du XIe siècle). Sur Les chapiteaux romans on retrouve une combinaison de motifs choisis parmi les quatre éléments suivants: triangle, croix volute personnage. Ces combinaisons de motifs dénotent peut-être une progression vers un accomplissement.
En arrivant dans le choeur, nous passons du 12e siècle au 17e siècle. Dans le retable, saint Guénolé, un Christ aux outrages et saint François d'Assise encadrent un tableau de la Sainte Famille. Le tableau de la Sainte Famille a été composé au 17e siècle par Charles Vignon. Il est structuré en croix. En horizontal, c'est la fuite en Egypte. En vertical apparaît une Trinité. A gauche du choeur, une Vierge à l'Enfant porte un pélican qui régurgite un poisson. Le pélican est un symbole du Christ. On disait jadis qu'il donnait sa propre chair à manger à ses petits. Le crâne reliquaire de saint Guénolé est exposé dans une vitrine. A droite du choeur, un tableau récent représente saint Guénolé habillé en moine irlandais et guérissant un aveugle. Le recteur de Locquénolé est représenté en arrière-plan ainsi que sainte Thérèse (en bleu).
C'est le 19 septembre 1846 que la Vierge serait apparue à deux enfants de la Salette-Fallavaux près de Grenoble. Dans les jours suivants, la prieure des Augustine de la maison St-François, mère Sophie de Coatgoureden, a pris l'initiative d'entrer en contact avec l'abbé Perrin, curé de la Salette. Elle reçoit en retour de l'abbé Perrin un fragment du rocher sur lequel la Vierge avait posé le pied. L'aumonier de la communauté, de Kermenguy, se met en devoir d'ériger un petit oratoire pour abriter la relique. Il choisit comme emplacement la salle de verdure où les frères franciscains avaient l'habitude de se réunir pour des conférences spirituelles, là où se trouve aujourd'hui la chapelle de la Salette. Un premier oratoire est construit dès le début de 1847. C'est le premier jamais construit en l'honneur de ND de la Salette.
La même année, deux fillettes tombent malades dans l'école annexée au couvent des soeurs. On entame un neuvaine de prières (neufs jours de prière pour rappeler que le christ est mort à la 9e heure). L'état des jeunes filles ne s'améliore pas et on enchaîne les neuvaines. Et voilà que les fillettes sont guéries le 19 septembre 1847 alors que se terminait une neuvaine de prière. Une telle coincidence à la date anniversaire des apparitions provoque l'afflux des pèlerins. Le 1er mars 1848 on entame la construction d'un nouvel édifice. Le premier pardon et la bénédiction ont lieu le 18 sept 1848. Comme les apparitions n'étaient pas encore reconnues, la chapelle est placée sous le vocable ND Réparatrice à la demande de Mgr Graveran, évêque de Quimper et Léon.
Construite à la hâte, la chapelle s'écroule peu après. On commence une nouvelle construction en prenant soin cette fois de faire appel à un architecte, Pol Potier de Courcy. Etienne Clech professeur de dessin au collège de Saint-Pol-de-Léon participe également à l'élaboration des plans. Les apparitions de la Salette sont reconnues en 1851. La consécration de la chapelle de Morlaix a lieu le 21 juin 1860 alors qu'à la Salette Fallavaux les constructions n'avaient pas encore commencé. Dans les Alpes elles ne commenceront qu'en 1861 pour se terminer en 1869.
L'élément le plus important de la chapelle de Morlaix ce sont les vitraux, "le filtre de la lumière de Dieu" selon Paul Claudel. Les 18 vitraux ont été réalisés en trois campagnes et par trois verriers.
La première campagne a été menée par Etienne Clech et les tableaux réalisés par Jean-Louis Nicolas, maître-verrier à Morlaix jusqu'en 1912. Ce sont les trois vitraux du choeur qui contiennent 26 tableaux et les vitraux de la façade. Comme les apparitions n'étaient pas encore reconnues, les références à ND de la Salette sont très discrètes. Dans le vitrail n°1 à gauche dans le choeur, on voit à bas à droite ND de la Salette et deux personnages en bragou braz. En haut à gauche on voit à nouveau ND de la Salette et deux enfants. Dans le vitrail n°0 on trouve des scènes de l'Ancien Testament, notamment la descente aux enfers, le sacrifice d'Isaac (qui porte une croix à la place d'un fagot), et Joseph dans la citerne (ou Jérémie). Au bas et à droite du vitrail n°2, on trouve représenté le bureau de recrutement des zouaves pontificaux à Quimper. L'année de la bénédiction de la chapelle est aussi celle de la création zouaves pontificaux. Il y avait un bureau à Quimper qui a recruté une centaine de Finistériens.
Pendant la seconde campagne de 1919, on a réalisé un unique vitrail. C'est le n°7 qui donne sur le transept. Les apparitions étant désormais reconnues, on a pu réaliser un vitrail entièrement dédié à ND de la Salette. La Vierge est représentée dans une mandorle. Elle porte une croix sur la poitrine. Aux branches de la croix sont attachées deux outils de la Passion: le marteau et les tenailles. A ses pieds on voit Mélanie Calvat qui avait 14 ans au moment des apparitions, et Maximen qui était plus jeune. Le donateur est "BG". Le vitrail est signé Vosch.
Pour la troisème campagne de vitraux vers 1930 on a fait appel au verrier Rault de Rennes. Treize baies ont été réalisées. Elle représentent des saints pour la plupart en lien avec la proche région de Morlaix.
En lien avec le vitrail n°2, le vitrail n°8 représente les zouaves à la guerre de 1870.
Trace GPS TRO BZH : De Carantec à Morlaix (fichier GPX)
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