Dernière mise à jour septembre 2022.
Cette étape part de la Collégiale de Lamballe, rejoint l'étang de Lamballe et suit le Gouessant 1 km. Ensuite on rejoint le Château de la Hunaudaye avant de longer l'Arguenon.
Balisage : PR balisage jaune au départ de Lamballe puis GRP Tour de Penthièvre Nord jusqu'à Pléven (balisage jaune et rouge).
À voir en chemin : Collégiale de Lamballe, menhir de la Roche de Guihalon, manoir de la Hessardais, allée couverte de Saint-André, Forêt de Saint-Aubin, Château de la Hunaudaye, vallée de l'Arguenon.
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Jusqu'au milieu du 11ème siècle, la majeure partie de la Domnonée (partie nord de la Bretagne) était sous la dépendance directe du duc de Bretagne. Après 1066, et conformément à la décision de son père Alain III, le duc Conan II attribue à son oncle Eudes un énorme territoire d'où allaient sortir plus tard les comtés des pays de Goello et de Penthièvre. Les villes de Tréguier et de Saint-Brieuc appartenant à leurs évêques, Eudes choisit de s'établir dans deux bourgades qui allaient devenir capitales comtales : Guingamp et Lamballe. Sur la colline qui domine Lamballe, Eudes construisit une résidence fortifiée. Si le château a complètement disparu, la chapelle initiale s'est perpétuée en devenant la Collégiale Notre-Dame de Grande Puissance. La chapelle a été transformée en église Notre-Dame en 1200. Elle est devenue collégiale en 1435 quand le duc Jean V y installa un collège de 6 chanoines.
Monseigneur de Héno, évêque de Saint-Brieuc a bénit la nouvelle église le 15 août 1200. De cette époque il reste la nef romane aux piliers à bandeaux feuillagés. La construction du choeur s'est poursuivie pendant tout le 14ème siècle dans un style gothique rayonnant. Quelques restaurations ont été entreprises au XVIeet au XIXe siècle à la suite d'effondrements.
Au nord et à l'est, les fortifications rappellent la vocation militaire de l'édifice pendant la guerre de Succession du duché de Bretagne (1341-1364). Les partisans de Charles de Blois allèrent jusqu'à intégrer dans les murs un chemin de ronde. La partie supérieure d'une fenêtre sert à faire passer le chemin de ronde à l'extérieur de l'édifice. Après avoir fait une petite excursion à l'extérieur, le chemin de ronde revient à l'intérieur de l'édifice et passe devant et au milieu de la maîtresse vitre. Il se poursuit sous les arcades du choeur.
Le jubé date du milieu du XVe siècle. Actuellement réduit et placé dans le bas côté sud, il clôturait à l'origine tout le choeur.
La statue de la Foi se trouvait à l'origine dans le monastère voisin de Saint-Aubin-des-Bois. Elle devait être placée en hauteur et servait de ciborium. Pendant la Révolution, la statue a été utilisée pour le culte de la déesse Raison. Plus tard, elle fut prêtée pour une exposition en Amérique. A son retour, le bateau sombra mais la statue fut sauvée et placée dans la collégiale.
La collégiale possède également une très rare représentation de la mort de saint Joseph.
La particularité du gisant de Bertho de Lescouët, c'est la position de l'épée. Il faut normalement placer l'épée au dessus du gisant si le chevalier est mort au combat, ou bien le long du corps s'il est mort naturellement. Ici l'épée est placée sous le gisant. C'est une représentation rare qui signifie peut-être que le chevalier avait renoncé aux armes en entrant dans un ordre monastique.
L'imposant menhir de Guihalon atteint une hauteur de 5m pour 10m de circonférence. Alors qu'elle se promenait avec un énorme rocher sur la tête, remarquant un amas de petits rochers dans le bois de Guihalon, on raconte que la fée Margot aurait posé là son fardeau. Telle serait l'histoire du menhir de Guihalon.
C'est le berceau de la famille Hersart dont est issu Théodore Hersart de la Villemarqué, auteur du célèbre recueil de chants, le Barzaz Breiz.
Cet ensemble mégalithique aujourd'hui ruiné comprenait une allée couverte précédée d'une dizaine de menhirs. Les campagne de fouilles de 1985 et 1985 n'ont pas permis de dater les menhirs. En revanche, le mobilier trouvé dans l'allée couverte indique une occupation au Chalcolithique (3000 ans av. J.-C) se prolongeant jusqu'à l'Age du Bronze ancien (2300 à 1600 av. J.-C). L'allé couvert est longue de 20m La base du cairn qui la recouvrait a été retrouvée du côté ouest. A l'extrémité est de l'allée, on trouve une petite cellule terminale au sol empierré, adossée à la dalle formant le chevet de la salle principale. Le côté ouest est le mieux conservé. Il comprend trois piliers reliés par un muret. Une monnaie romaine trouvée dans une fosse de calage pourrait indiquer que des piliers ont été arrachés dès l'Antiquité.
Lorsqu'elle fit le tour de la Bretagne en 1505, la reine Anne de Bretagne fut "kidnappée" sur les terres de la Hunaudaye. Après avoir visité Nantes, Vannes, Quimper, Brest, Le Folgoët, Saint-Pol-de-Léon, Morlaix, Tréguier, Guingamp, elle arriva à Saint-Brieuc où elle reçut une lettre du roi lui demandant de venir le retrouver à Tours. Se hâtant de rentrer et passant sur les terres de la Hunaudaye, on lui fit savoir que le baron avait selon la coutume, tout pouvoir pour retenir les gens qui passaient dans ses bois. Alain Bouchart rapporte l'épisode dans "Les grandes croniques de Bretaigne" publié en 1532.
"En passant par Lamballe elle alla disner chez monsieur de la hunauldaye lûg de ses barôs: auquel lieu elle fut biê festoyee. Et fut prinse prisonniere par les gardes des Boys dudict baron: car il dit avoir ce privilege que quelque personne passant par le dict boys sans son conge ou licence est a sa volunte de le confisquer corzps et biens: mais touteffoys ledict barô fut gracieux a ladicte dame & luy donna sa ranson ou confiscation."
La permission de construire le château de la Hunaudaye a été donnée en 1220 par Pierre Mauclerc, le prince qui gouvernait la Bretagne à cette époque. Pierre Mauclerc cherchait à maîtriser le Penthièvre. En permettant la construction de la Hunaudaye dans le Penthièvre et face au Poudouvre de la maison de Dinan, il gênait une éventuelle coalition entre le Penthièvre et la maison de Dinan. Encastrée entre deux puissants voisins ( le Penthièvre à l'ouest et le Poudouvre à l'est), la seigneurie de la Hunaudaye saura tirer profit de sa situation jusqu'à devenir au XVIe siècle un véritable petit état à l'intérieur du duché de Bretagne. Bien qu'implantée au milieu d'un marécage, la seigneurie avait de nombreux atouts. Dès les origines elle avait un accès à la mer grâce l'attribution de Port-à-la-Duc. Elle est également située tout près de grandes routes commerciales qui la relient à Rennes, Avranches ou même Vannes. Tout près du château, au village Saint-Jean, il y avait une foire chaque semaine et de grandes foires annuelles. La Hunaudaye a été érigée en baronnie en 1487.
Pas à pas : Variante - De Lamballe à Pléven (fichier PDF, format A4)
Carte : Variante - De Lamballe à Pléven (image JPG)
Trace GPS : Variante - De Lamballe à Pléven (fichier GPX)
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