Circuit de 15km au départ du Tréhou
+ Le Tréhou, église
La paroisse du Tréhou est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploudiry. Jusqu'au Concordat elle incluait la trève de Tréflévénez. Elle a aussi absorbé son autre trève de Tréveur (ou Trévéreur). D'après une tradition, le centre paroissial primitif se situerait à Tréveur
La paroisse est mentionnée en 1330 lors du procès de canonisation de Saint-Yves. A cette époque, « Yves Nédélec, paroissien de Le Trehou, diocèse de Léon, âgé de 60 ans » (témoin n° 110) dépose lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves :
« J'avais une soeur nommée Gleoguena ; elle était folle au point de chercher à mordre ses bras et ses mains, et ceux qui l'approchaient, comme si elle voulait manger ; et sa fureur obligeait à lui lier les mains et les pieds. Alors qu'elle était ainsi en crise, il arriva que le seigneur Guillaume Vallesauxe, de bonne mémoire, alors évêque de Léon, vint visiter l'église du Trehou et la vit en fureur et ligotée. Il dit alors, à moi et à ceux qui assistaient la folle : «Mon avis est qu'il est bon et louable qu'on voue et qu'on remette cette malade à saint Yves, et j'ai la conviction qu'elle sera guérie. Pour moi, dès maintenant je la voue et la remets à Jésus-Christ et à saint Yves. Qu'on la conduise donc au tombeau de saint Yves ! »
L'église du Tréhou est sous le vocable de sainte Pitère. On dénombre plus de 10 variantes de ce nom : Piterre, Pithère, Pechine, Pecine, Pécine, Peccina, Pecinna, Pacinne, Pezenne, Pezaine, Pazanne, Posanne2, Possène, Persévérande, Perseveranda.
Sainte Pexine, en latin Sancta Pecina, est une vierge et martyre peu connue qui serait morte vers 726. Une version parle de sainte Pécine (Sancta Pisenna) comme d'une vierge qui a fui l’Espagne conquise par les Sarrasins pour venir se réfugier dans le diocèse de Poitiers. D'après une autre version, sainte Pexine serait une jeune princesse espagnole persécutée par son père et qui marcha sept jours pour venir mourir d'épuisement vers 732 aux portes de Niort, au lieu dit Tauvinicus, aujourd'hui appelé Sainte-Pezenne.
Vers 1090, le comte Hugues de Vermandois, dit « Hugues le Grand », frère cadet du roi Philippe Ier, né en 1057, mort le 18 octobre 1102, vainquit le comte d'Anjou. A Niort, il s'empare des reliques de la sainte pour les transporter à Saint-Quentin (département de l'Aisne dans la région de Nord-Pas-de-Calais-Picardie). Il fonde une collégiale à Saint-Quentin en l'honneur de Sainte Pexine. De là, le culte a essaimé jusqu'en Bretagne où la sainte est connue sous plusieurs noms. Au Tréhou, la sainte est représentée tête nue, en manteau, tenant un livre d'une main et une palme dans l'autre.
+ Le Tréhou, calvaire de Maissin
A 300m au sud-est de l'église, la croix de Ty-Ru remplace une croix du XVIe siècle. Cette dernière a été transportée en Belgique à Maissin en 1932 pour rappeler la journée du 22 août 1914. Le 8 août 1914, deux régiments d'infanterie, le 118e de Quimper et le 62e de Lorient, sont débarqués dans les Ardennes. Le 22 août ils arrivent sur la commune de Maissin vers midi. Après des combats furieux, les deux régiments prennent la ville dans la nuit. Après des contre-attaques violentes, ils doivent quitter la ville au matin du 23 août. On dénombre 4700 tués dans les rangs français dont 2700 Bretons. Dans le cimetière militaire de Maissin, le calvaire du Tréhou et une inscription rappellent leur mémoire : « Ce calvaire breton du XVIe siècle provenant de la commune du Tréhou (Finistère), a été érigé dans ce cimetière en l'an 1932 pour veiller sur le dernier sommeil des soldats bretons et vendéens du XIe corps d'armée tombés les 22 et 23 août 1914 au combat de Maissin. »
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De la Pointe Saint-Mathieu à Carhaix
Du Faou à la Pointe Saint-Mathieu
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