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Tro Breizh de Dol-de-Bretagne à Vannes (2007)




Itinéraire

Cette marche a été organisée du 29 juillet au 4 août 2007 par l'Association Les Chemins du Trobreiz.

29 juillet - De Dol-de-Bretagne à Saint-Pierre-de-Plesguen

30 juillet - De Saint-Pierre-de-Plesguen à Médréac

31 juillet - De Médréac à Gaël

1er août - De Gaël à Guilliers

2 août - De Guilliers à Josselin

3 août - De Josselin à Plumelec

La basilique Notre-Dame-du-Roncier de Josselin est un bel exemple d'architecture de la fin de la Bretagne ducale. Bien que marqué par diverses influences, le style breton typique de la période ducale reste bien présent. Les campagnes de constructions d'Olivier de Clisson (fin du 14e siècle) et de Jean II de Rohan (15e siècle) nous ont notamment laissé la façade nord et ses gargouilles pittoresques. Le style breton avait produit un édifice tendu tout entier vers le ciel. En 1949, l'ajout d'un nouveau clocher en remplacement d'une tour carrée a renforcé ce caractère. La basilique doit son nom à la découverte par un paysan d'une statue de Notre-Dame dans un roncier. Considérée comme miraculeuse, cette découverte a fait l'objet d'un culte dès le 11e siècle. En 1891 le pape Léon XIII a accordé le titre de basilique mineure à l'église. Suite à cet octroi, un vitrail rappelant la découverte de la statue miraculeuse a été commandé en 1893. Le renouveau du pélerinage à Notre-Dame du Roncier doit beaucoup à Mgr Louis-Stanislas-Marie Simon (1844-1920) qui fut nommé curé-doyen de Josselin en 1885. Son tombeau se trouve dans la basilique.

Saint Gobrien était évêque de Vannes au 8e siècle. Il avait le don de guérir le mal des Ardents. Sentant sa mort approcher, il quitta Vannes et vint se préparer dans la solitude de ce lieu. Il mourut en 725 et fut inhumé dans son oratoire. "VENNETI, VANNETAIS, PAR CHARRETTEES VOUS VIENDREZ ME VAI" aurait dit le saint. Le tombeau de saint Gobrien se trouve dans la chapelle, à la périphérie d'un pavement de grossses pierres rangées en cercles concentriques sur une grande croix. Dans la région, la clôture en bois du tombeau de saint Gobrien est un ouvrage unique du XIVe siècle. La base est décorée d'oiseaux et de divers animaux. Les ex-votos sont nombreux près de la petite statue de saint Gobrien. "Les Aveugles y ont esté illuminez, les sourds y ont reçû l'ouye, les muets la parole, les possedez du demon ont esté délivrez, les paralytiques gueris, les fébricitants & autres malades délivrez de leurs infirmitez, par les merites de ce S. Prélat, à l'honneur & gloire de celuy qui se montre glorieux en ses Saints" (Albert Le Grand, Vie de saint Gobrien, 1636)

A Plumelec, la phrase gravée sur le monument de la Résistance fait écho à celle que nous avons vue ce matin à la chapelle Saint-Gobrien: "Qu'à leur tombe la foule vienne et prie". Il y a encore à Plumélec deux autres monuments rappelant Résistance Morbihannaise: un gros rocher au bourg et un monument à la mémoire des parachustistes SAS au sud du bourg. Près du mémorial SAS notons aussi le moulin qui servait d'observatoire à l'armée allemande et un monument de la Salette.fait écho à celle que nous avons vue ce matin à la chapelle Saint-Gobrien: "Qu'à leur tombe la foule vienne et prie". Il y a encore à Plumélec deux autres monuments rappelant Résistance Morbihannaise: un gros rocher au bourg et un monument à la mémoire des parachustistes SAS au sud du bourg. Près du mémorial SAS notons aussi le moulin qui servait d'observatoire à l'armée allemande et un monument de la Salette.

4 août - De Plumelec à Vannes

Saint Bili (840-915) est un personnage qui mériterait d'être mieux connu. Il est originaire des environs de Redon. Alors qu'il était diacre à Aleth, Bili a entrepris de rédiger une nouvelle vie de saint Malo. Il s'est inspiré d'une première vie de saint Malo endommagée (du début du IXe siècle) et des récits plus ou moins fantastiques des pèlerins. À la fin de son ouvrage, Bili raconte l'épisode des oies de Saint-Pol-de-Léon. Deux prêtres, l'un de St-Pol, l'autre de St-Malo, partirent chasser les oies dans les champs de Saint-Pol-de-Léon. Ils ne purent en attraper qu'en invoquant saint Malo. A la suite de cet événement, l'évêque Clotuuoion de St-Pol décida que saint Malo devait être fêté dans son évêché. Avec Bili, il est possible qu'on touche du doigt la genèse du Tro Breiz. Derrière l'épisode des oies, on voit apparaître un lien entre les évêchés de Saint-Malo et de Saint-Pol-de-Léon. Plus tard, Bili sera nommé évêque de Vannes. Dom Plaine rapporte dans sa vie de saint Malo (1885) qu'en tant qu'évêque de Vannes, Bili aurait incité un certain Menobred à aller récupérer les reliques de saint Malo restées en Saintonge. On pense que Bili a été tué par les Normands en 915 près du calvaire de la chapelle, ce qui en fait un évêque-martyr.

Le porche de l'église Saint-Léry (ou chapitret) abrite une série de panneaux sculptés. Un homme se fait dévorer par les sept péchés capitaux. À l'intérieur on remarque un tableau peint par J. Roulleau en 1719. Il représente la Transfiguration du Christ. Il est entouré par les statues de saint Mathurin et saint Léry. L'église remonte au moins au XIVe siècle comme en témoigne une inscription sur l'un des chapiteaux. Le "tombeau de saint Léry" a été construit au XVIe siècle. Les parois du sarcophage sont sculptées d'anges. Saint Léry est un moine venu de Grande-Bretagne au VIIe siècle alors que Judicaël était roi de Bretagne. Il aurait fondé ici un monastère et y aurait été inhumé. Ses reliques ont été transportées à l'église Saint-Julien de Tours pendant les invasions normandes. En 1562 elles ont été pillées. La mémoire de saint Léry est restée si vivace pendant des siècles que les habitants de St-Léry lui ont reconstruit un "tombeau" au XVIe siècle.

Sur le calvaire de Saint-Bili, au bord de la route à quelque distance de la chapelle, il y a quatre évêques à la base du fût. Au sommet du fût, un panneau représente le Christ entouré de saint Jean de la Vierge. Au dessus, deux anges portent un dais.

D'après Charles Mendès (Au sujet du Tro Breiz, page 101), il n'y a que deux endroits où l'on est sûr du passage des pèlerins du Tro Breiz: "C'est, d'une part, la chapelle de Loc-Maria-an-Hent sur la commune de Saint-Yvi, située à 17 km à l'est de Quimper, (voir Trévédy et Massignon). C'est d'autre part la commune de Saint-Avé, au nord de Vannes, (voir J. de la Martinière). Les reliques de saint Patern étaient parfois exposées à Saint-Avé mais on ignore où.

Photos Y. Autret