Dernière mise à jour septembre 2022. La dernière vérification complète de l'itinéraire a été effectuée en 2016. Des vérifcations partielles ont été effectuées en 2019 et 2020. La prochaine vérification complète est prévue en 2023.
Cette étape part du pont sur l'Arguenon à Pléven et rejoint Saint-Malo par Plancoët, Saint-Briac et Dinard.
Balisage sur presque tout le parcours : GRP Tour de Penthièvre Nord (balisage jaune et rouge) et GR34 (balisage blanc et rouge).
À voir en chemin : vallée de l'Arguenon, Plancoët, château du Guildo, Saint-Lunaire, Dinard.
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Le nom de Sassay provient du latin « saxis aquae » qui signifie « eau de rocher ». La source Sassay de Plancoët était probablement déjà utilisé à l'époque antique. Depuis des siècles, l'eau de Sassay est reputée pour soulager les maux gastriques. On y menait même les chevaux souffrant de coliques.
La source Sassay est située sur le flanc du Tertre de Brandefer qui domine le bourg de Plancoët et la vallée de l'Arguenon. Le docteur René Léon, auteur en 1940 d'un Essai d'étude biologique de l'eau de Sassay la décrit de la façon suivante: « Filtrant avant de sourdre, à travers une couche de sable fin, l'eau de Sassay présente une grande pureté, et, c'est en coulant sur la granulite, ou à travers de ses fentes, qu'elle acquiert ses qualités d'Eau Minérale. »
Le docteur Chambrin, médedin généraliste à Plancoët, a été maire de 1910 à 1914 et de 1919 à 1936, et conseiller général des Côtes du Nord de 1910 à 1936. En 1916, il propose à des patients des hôpitaux complémentaires (annexes des hôpitaux militaires) des cures d'eau de Plancoët. Les malades atteints d'affections gastro-intestinales graves voient leur état s'améliorer. Les constatations médicales sont soigneusement consignées. L'étude publiée en 1921 montre que l'eau est indiquée pour soigner l'arthrite, les rhumatismes, la goutte, l'hypertension, les troubles digestifs, intestinaux, hépatiques et rénaux.
Après la guerre, le docteur Chambrin obtient que l'eau de Sassay soit classée « eau minerale naturelle ». Un décret ministériel paraît en 1928 et à ce jour, c'est la seule eau à avoir obtenu cette reconnaissance en Bretagne. Un eau minérale doit garantir une minéralité constante, être microbiologiquement pure, et provenir d'une source souterraine à l'abri de toute pollution.
Dès 1928, le docteur Chambrin fait protéger le site. Il met d'abord la source à l'abri en construisant le petit pavillon appelé aujourd'hui Griffon. On peut toujours venir boire à la source et les habitants de Plancoët peuvent emporter jusqu'à 18 litres par jour. Cent mille litres sont ainsi distribués gratuitement chaque mois.
Le docteur Chambrin crée ensuite autour de la source une zone de protection de 96 hectares sur laquelle toute activité agricole est interdite. Il voulait fonder un établissement hydrominéral pour recevoir des curistes. Ce dernier ne verra jamais le jour. Le docteur Chambrin est mort en 1936.
La petite production artisanale de 1928 s'est développée. Une petite usine produisait 200000 bouteilles en 1932. En 1954, après la création de nouveaux locaux, la production approche de 3 millions de bouteilles. En 2013, la nouvelle usine construite dans les année 60 produisait annuellement plus de 50 millions de bouteilles.
Né le 4 septembre 1768 à Saint-Malo, Chateaubriand a d'abord été élevé chez sa grand mère à Plancoët. Il raconte dans ses « Mémoires d’Outre-Tombe » :
« En sortant du sein de ma mère, je subis mon premier exil ; on me relégua à Plancoët, joli village situé entre Dinan, Saint-Malo et Lamballe. L’unique frère de ma mère, le comte de Bedée, avait bâti près de ce village le château de Monchoix. Les biens de mon aïeule maternelle s’étendaient dans les environs jusqu’au bourg de Courseul, les Curiosolites des Commentaires de César. Ma grand’mère, veuve depuis longtemps, habitait avec sa sœur, mademoiselle de Boisteilleul, un hameau séparé de Plancoët par un pont, et qu’on appelait l’Abbaye, à cause d’une abbaye de Bénédictins, consacrée à Notre-Dame de Nazareth. » [1, pp. 41-42]
Il n'y a jamais eu d'abbaye à Plancoët, il existait seulement un hameau de l'abbaye. Le château de Monchoix que possédait l'oncle de Chateaubriand se trouve à 2km à l'ouest de Plancoët, sur la commune de Pluduno. A partir de 1753, les parents de Chateaubriand vécurent au château de la Boitardais, à 2km au sud-ouest de Plancoët, sur la commune de Bourseul. Ils s'installèrent à Saint-Malo en 1757, puis à Combourg en 1777. C'est au n°43 de la Rue de l'Abbaye que Chateaubriand passa les premières années de sa vie :
« le 4 septembre 1768, dans la sombre rue des Juifs, par une nuit de tempête en laquelle il s'est plu à voir le symbole de sa destinée orageuse, naissait à demi mort François-René, dixième et dernier enfant du ménage. Baptisé le lendemain suivant l'usage, il fut aussitôt envoyé à Plancoët, où sa grand'mère depuis son veuvage, s'était retirée pour vivre » [2, p.339].
« Ma nourrice se trouva stérile ; une autre pauvre chrétienne me prit à son sein. Elle me voua à la patronne du hameau, Notre-Dame de Nazareth, et lui promit que je porterais en son honneur le bleu et le blanc jusqu’à l’âge de sept ans. » [1, p. 42]
« Au bout de trois ans, on me ramena à Saint-Malo ; il y en avait déjà sept que mon père avait recouvré la terre de Combourg. Il désirait rentrer dans les biens où ses ancêtres avaient passé. » [1, p. 43]
En 1775 Chateaubriand est à Plancoët pour relever son voeu:
« Le jour de l’Ascension de l’année 1775, je partis de chez ma grand’mère, avec ma mère, ma tante de Boisteilleul, mon oncle de Bedée et ses enfants, ma nourrice et mon frère de lait, pour Notre-Dame de Nazareth. » [1, p. 58]
« La messe commença : à l’offertoire, le célébrant se tourna vers moi et lut des prières ; après quoi on m’ôta mes habits blancs, qui furent attachés en ex voto au-dessous d’une image de la Vierge. On me revêtit d’un habit couleur violette. Le prieur prononça un discours sur l’efficacité des vœux ; il rappela l’histoire du baron de Chateaubriand, passé dans l’Orient avec saint Louis ; il me dit que je visiterais peut-être aussi, dans la Palestine, cette Vierge de Nazareth à qui je devais la vie par l’intercession des prières du pauvre, toujours puissantes auprès de Dieu » [1, p. 59]
« Depuis l’exhortation du bénédictin, j’ai toujours rêvé le pèlerinage de Jérusalem, et j’ai fini par l’accomplir. » [1, p. 61]
« Relevé du voeu de sa nourrice, François de Chateaubriand n'a pas rompu avec le joli pays plancoëtin. Les souvenirs qu'il en évoque avec un si rare bonheur ne sont pas uniquement des souvenirs de la septième année. Il est revenu mainte fois au hameau de l'Abbaye. Grand marcheur et d'humeur solitaire, artiste-né et observateur minutieux, âme passionnément ouverte aux impressions du monde extérieur et animé d'un ardent amour de la nature champêtre, le petit malouin échappé du vieux nid de pierres a erré avec ravissement parmi les landes et les champs, suivi les détours des sentiers, grimpé les chemins creux sous le berceau des branches entrelacées, rêvé devant les ciels changeants, absorbé les horizons tendrement incertains, retrouvé du haut de la colline la mer lointaine enveloppée de brume et, du pont de l'Arguenon, suivi d'un oeil mélancolique le cours de ses eaux fugitives. Il est revenu à Monchoix. Dans cette maison de fêtes et de bruit, remplie de cousins du voisinage, où tout respirait la joie entre l'inépuisable hilarité de l'oncle Bédée et la gaieté de ses quatre enfants qui partageaient son épanouissement de coeur, dans cette vie de liesse perpétuelle, l'adolescence de François, au sortir de la sombre et silencieuse maison de Saint-Malo et de la forteresse au visage de pierre, se trouvait dans un véritable paradis; son âme s'ouvrait au bonheur de vivre et d'agir, pour lequel il est certain qu'elle était faite autant que pour la tristesse et l'ennui. Et le contraste était si fort, la séduction de la joie si puissante, qu'en évoquant Monchoix l'auteur des Mémoires d'Outre-Tombe, contre son habitude, n'a pas retrouvé le caractère vrai du paysage et a donné de riantes couleurs à ce plateau morne et borné. » [2, pp. 340-341]
« En 1833 (il a alors soixante-cinq ans), un accident arrivé à sa calèche le force de s'arrêter à Woknabruck : « En rôdant dans l'auberge, une porte de derrière me donna l'entrée d'un canal. Par delà s'étendaient des prairies que rayaient des pièces de toile écrue. Une rivière, infléchie sous des collines boisées servait de ceinture à ces prairies. Je ne sais quoi me rappela le village de Plancoët, où le bonheur s'était offert à moi dans mon enfance. Ombre de mes vieux parents, je ne vous attendais pas sur ces bords !« [2, p. 341]
« C'est à Plancoët qu'il a sucé le lait d'une pauvre chrétienne et par elle reçu, peut-on dire, une seconde fois la vie. C'est à Plancoët que, tout petit enfant étroitement serré dans le maillot à la mode paysanne, il a ouvert à la lumière du jour, à la lumière voilée de gaze légère d'un automne breton, ses yeux destinés à refléter tant de spectacles divers. De Plancoët il a emporté ses premières impressions de nature, le premier fond de ce trésor où pendant un demi siècle il puisera sans le tarir. Car de Plancoët et de ses environs il a gardé des images précises, étroitement localisées. M. du Boishamon encore, à la lecture des Martyrs, retrouvait avec surprise dans l'épisode de Velléda des sites de Plancoët parfaitement reconnaissantes; le tertre de Brandfer, qui serait la colline d'où Eudore aimait contempler le détroit britannique, et « une peinture si exacte de plusieurs points avoisinant Plancoët et de la côte, que j'ai quelquefois, ajoute-t-il, pensé que si l'auteur n'y avait pas placé le théâtre des événements qu'il raconte, il y avait du moins primitivement entretenu l'image de Velléda, au temps où il y promenait ses jeunes et solitaires rêveries ». [2, p. 341]
C'est sur la colline du Tertre au sud de Plancoët que Chateaubriand aurait eu la vision de la druidesse Velléda, figure des "martyrs":
« Caché parmi les rochers, j'attendis quelque temps sans voir rien paraître. Tout à coup mon oreille est frappée des sons que le vent m'apporte du milieu du lac. J'écoute, et je distingue les accents d'une voix humaine ; en même temps, je découvre un esquif suspendu au sommet d'une vague ; il redescend, disparaît entre deux flots, puis se montre encore sur la cime d'une lame élevée ; il approche du rivage. Une femme le conduisait ; elle chantait en luttant contre la tempête, et semblait se jouer dans les vents : on eût dit qu'ils étaient sous sa puissance, tant elle paraissait les braver. Je la voyais jeter tour à tour, en sacrifice dans le lac, des pièces de toile, des toisons de brebis, des pains de cire, et de petites meules d'or et d'argent.
Bientôt elle touche à la rive, s'élance à terre, attache sa nacelle au tronc d'un saule, et s'enfonce dans le bois, en s'appuyant sur la rame de peuplier qu'elle tenait à la main. Elle passa tout près de moi sans me voir. Sa taille était haute ; une tunique noire, courte et sans manches, servait à peine de voile à sa nudité. Elle portait une faucille d'or suspendue à une ceinture d'airain, et elle était couronnée d'une branche de chêne. La blancheur de ses bras et de son teint, ses yeux bleus, ses lèvres de rose, ses longs cheveux blonds qui flottaient épars, annonçaient la fille des gaulois, et contrastaient, par leur douceur, avec sa démarche fière et sauvage. Elle chantait d'une voix mélodieuse des paroles terribles, et son sein découvert s'abaissait et s'élevait comme l'écume des flots. » [3, pp. 301-302]
Sur la maison n°43 de la Rue de l'Abbaye on a posé une plaque suivie d'une citation des Mémoires d'Outre-Tombe [1, p. 51] :
ICI CHATEAUBRIAND A SÉJOURNÉ CHEZ SA GRAND'MÈRE MADAME DE BÉDÉE
SI J'AI VU LE BONHEUR, C'ETAIT CERTAINEMENT DANS CETTE MAISON
[1] M le vicomte de Chateaubriand. Mémoires d’outre-tombe. Tome premier. Paris. Eugène et Victor Penaud frères. Paris 1849 (édition originale)
[2] J. G. La Maison de Mme de Bédée à Plancoet. Annales de Bretagne. Tome 40, numéro 2, 1932. pp. 332-347;
[3] F. A. de Chateaubriand. Les martyrs ou le triomphe de la religion chrétienne. Tome premier. Le Normant imprimeur-libraire. Paris 1809 (édition originale)
Ogée décrit Plancoët en 1845 :
« Plancoët a deux paroisses : l'une est l'ancienne église paroissiale, actuellement cure; l'autre est la succursale de Nazareth, qui est sous l'invocation de la Vierge. C'était avant la révolution de 1789 la chapelle d'une communauté de dominicains. Cette communauté fut fondée le 27 novembre 1644 par dame Pélagie des Rieux, marquise d'Asserac, à la famille de laquelle appartenait alors la seigneurie de Plancoët. — On voit, derrière l'autel principal, une petite statue de la Vierge, en pierre grossièrement taillée. Elle fut trouvée l'an 1621, dans une fontaine située non loin de l'endroit ou l'église est bâtie aujourd'hui. Cette fontaine est comblée depuis long-temps, et la route de Plancoët a Dinan passe par l'endroit même où elle était placée. Elle était surmontée d'une croix en pierre, placée par les Templiers. La statue a toujours attiré, depuis, un grand concours de pèlerins. — Non loin de la chapelle des Dominicains, dans la rue dite de l'Abbaye, probablement à cause du voisinage de la communauté, était une autre chapelle qu'on nommait le prieuré de Saint-Maur. Il dépendait de 1'abbaye de Saint-Jacut. Plancoët avait aussi, a l'est de son cimetière actuel, une chapelle appelée l'église de la Madeleine. Elle a été démolie en 1806. » [1, p. 275]
Le prieuré de Saint-Maur était situé au bas de la rue de l'Abbaye, sur la rive droite de l'Arguenon. C'était une fondation du XIIe siècle en faveur de l'abbaye de Saint-Jacut. Le couvent de Nazareth était situé au haut de la rue de l'Abbaye. Au départ, c'était une succursale du couvent de Saint-Jacques de Dinan (Dominicains ou Jacobins de Dinan). Le quartier de Nazareth a été rattaché à Plancoët en 1841. La façade de l'église actuelle date de la fin du XIXe siècle. Elle renferme la statue de la Vierge retrouvée en 1621 (ou 1644) dans la fontaine Ruellan située près de l'église. Une plaque rappelle le voeu de la nourrice de Chateaubriand. L'église Saint-Sauveur de Plancoët est située sur la rive gauche.
[1] Ogée. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Nouvelle édition. Tome II. Molliex libraire-éditeur. Rennes 1845.
Le château qui contrôle l’embouchure de l'Arguenon est bâti sur un éperon rocheux tourné vers le nord. Des céramiques trouvées près du château attestent d'une occupation de l'éperon au second âge du Fer. Au sud, une douve isolait l'éperon rocheux du camp gaulois implanté à l'est. Une série de rouelles à cabochons a été découverte dans cette douve sud, et uniquement là [1]. Leur origine gauloise est probable. Il s'agit sans doute d'objets décoratifs pouvant être utilisés comme monnaies. L'éperon ne semble pas avoir été occupé à l'époque gallo-romaine. Les vestiges gallo-romains sont nombreux aux alentours, mais pas sur le site du château.
Le château semble avoir été construit à partir du XIIIe siècle. Au sud, l'entrée est protégée par la douve gauloise réaménagée. De part et d'autre de l'entrée, les tours semblent être du XIIIe siècle. Leur base rocheuse est quadrangulaire.
La tour se trouvant juste à l'est de l'entrée a une base quadrangulaire sur une hauteur de trois mètres. Environ quatre mètres au dessus du rocher, la tour devient ronde. Cinq mètres plus haut, les pierres deviennent plus claires et plus petites. La tour a été reconstruite deux fois, une première après un incendie à la fin du XVe siècle, une seconde fois après les destructions des guerres de la Ligue à la fin du XVIe siècle.
Les tours nord semblent être du XIVe siècle. Leur base rocheuse est arrondie. La tour sud-est a été reconstruite au XVe siècle. C'était la tour maîtresse du château. La tour sud-ouest a complètement disparu. Elle a été détruite pendant les guerres de la Ligue. Elle s'appuyait sur la douve gauloise.
[1] P. Ladouce. Le site du Guildo. 2004.
A l'époque romaine, il est probable qu'une voie littorale reliant Alet (Saint-Malo) à la Baie de Saint-Brieuc franchissait l'Arguenon au Guildo. [1, p. 137].
Au VIe siècle, il y avait peut-être déjà un passeur au Guildo. D'après la vie de saint Jacut écrite par Albert le Grand [2], un dénommé Cadreuc aidait les passants à franchir la mer près de Landoüart, actuellement Saint-Jacut à 3km au nord du Guildo.
Le passage du Guildo est bien attesté à partir du XIIIe siècle. « En 1249, Haissia, femme de Bertrand Paignon, de la paroisse de Pléhérel, léguait par testament quatre deniers aux ports du Guelidou, de Establehon, de Jovente et de Dinart. Sept années plus tard, par acte de dernière volonté, Geoffroi, sire de la Soraie, aumônait : « Sex denarios apud Leguelido; sex denarios apud Establehon; sex denarios apud Dinart. ». Rolland de Dinan, sire de Montafilant, léguait, en 1304, « portubus de Guelidou, de Jovente et d'Establehon, cuilibel eorum quinque solidos. » Enfin le sire de Saint-Denoual, en 1479, ordonnait, toujours par acte testamentaire, « qu'il soit poié « ès quatre ports de aulmone, scavoir le Guildeho, Juvante, Mordreuc et Establehon, à chacun cinq deniers une foiz poyez. ». ». [3, p. 86]
Au XIVe siècle, Charles de Dinan, seigneur des lieux, a fondé deux hôpitaux au Guildo. L'un se trouvait sur la rive gauche près de l'ancienne chapelle Sainte-Catherine. L'autre, dédié à saint Julien-l'Hospitalier, se trouvait sur la rive droite, près du château. Sur la rive droite, une église collégiale fut également fondée en 1420. Des religieux Carmes s'y sont établis en 1620. Les religieux pouvaient percevoir une taxe auprès des voyageurs. A partir de 1757, ils n'étaient plus que trois louèrent le passage. Les passeurs devaient maintenir en bon état deux bateaux ou passagères, et entretenir un chemin empierré permettant le passage à marée basse. En 1790, l'Etat afferma le service du passage.
Un projet de pont suspendu fut approuvé en 1860. Le pont a été inauguré en 1864. Il a été reconstruit en 1904 pour permettre le passage du chemin de fer. Le pont actuel a été construit en 1974 à 50m en aval de l'ancien pont.
[1] Carte archéologique de la Gaule.
[2] Albert Le Grand. Vie des Saints de la Bretagne Armorique. 1636
[3] Revue Archéologique ou recueil de documents et de mémoires. Troisième année,. Sixième volume. Paris 1862
Le vieux clocher a été construit en 1740. C'est le seul vestige de l'ancienne église qui a été démolie en 1904. Cette dernière datait du XVe siècle. En 1899 son état inquiétait le maire de l'époque. L'architecte diocésain a proposé de l'abandonner et d'en reconstruire une nouvelle.
Nous sommes au centre d'Alet, à 1km au sud de Saint-Malo. En 80 av. JC. il y avait déjà là sur 5 hectares un village coriosolite (peuple gaulois). Au début de la période romaine c'était un site portuaire appelé Reginca. En 275, Alet s'entoure d'une muraille et une véritable structure urbaine s'y créée. Elle devient alors la capitale gallo-romaine des Coriosolites au détriment de Corseul. En 799, Alet devient le siège d'un évêché. Cette date est confirmée par divers éléments: apparition du premier évêque Hélocar, indication dans le roman d'Aquin de la fondation par Charlemagne à Alet d'une cathédrale dédiée à saint Pierre, indication dans une donation de 843 que la cathédrale était bien dédiée à saint-Pierre. Ces faits sont confirmés par l'archéologie qui a permis de détecter sous l'église actuelle l'existence d'une imposante église, sans doute la première cathédrale (nef de 12 mètres de large et deux structures orientales latérales de 4 mètres sur 5). Précisons de plus que la vie de saint Malo, rédigée par le moine Bili au 9ème siècle, ne donne pas à saint Malo le rang d'évêque et on peut raisonnablement penser qu'il n'y avait pas d'évêché à Alet avant le 9ème siècle. En 1146, Jean de Châtillon obtient du pape Eugène III le transfert de l'évêché à Saint-Malo et devient le premier évêque de Saint-Malo. En 1255 la cité d'Alet se révolte contre la domination de Saint-Malo et les malouins la détruisent. La cathédrale Saint-Pierre est rasée. Ultérieurement, l'abside orientale est réaménagée en chapelle Saint-Pierre. C'est l'édifice que nous voyons aujourd'hui. Au cours de la 2e guerre mondiale, le site d'Alet a été à nouveau transformé en place forte.
Pas à pas : Variante - De Pléven à Saint-Malo par Plancoët et Dinard (fichier PDF)
Carte : Variante - De Pléven à Saint-Malo par Plancoët et Dinard (image JPG)
Trace GPS : Variante - De Pléven à Saint-Malo par Plancoët et Dinard (fichier GPX)
De Saint-Brieuc à Saint-Malo
De Saint-Malo à Dol-de-Bretagne
De Dol-de-Bretagne à Vannes
De Vannes à Quimper
De Quimper à Saint-Pol-de-Léon
De Saint-Pol-de-Léon à Tréguier
De Tréguier à Saint-Brieuc
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